«Je suis un gars de parole, je ne suis pas un gars qui change d’idée pour changer d’idée. Je serai candidat lors des prochaines élections fédérales. J’ai annoncé mes couleurs en soutenant Pierre Poilièvre (à la direction du Parti conservateur du Canada)», soutient-il.
L’ancien maire dit avoir rencontré M. Duhaime à plusieurs reprises et s’être retrouvé dans sa vision des enjeux qui touchent le Québec. Il n’hésite d’ailleurs pas à comparer le chef du Parti conservateur québécois à M. Poilièvre.
«Pourquoi j’aime Éric et Pierre, c’est que ce sont des gens qui tiennent un discours, mais ce qu’ils disent qu’ils vont faire, ils vont vraiment le faire. Régulièrement, les citoyens écoutent les politiciens parler en campagne électorale pour se rendre compte ensuite qu’ils n’ont pas réalisé ce qu’ils ont dit. Une fois élus, ils ont reculé ou changé de cap», critique M. Léveque.
Si ce soutien apporté mardi pouvait laisser penser à certains que l’ancien maire trifluvien pourrait décider de se présenter sous la bannière conservatrice québécoise aux élections provinciales, cet automne, c’est que l’alliance formée par le Parti libéral du Canada et le Nouveau Parti démocratique, à Ottawa, pourrait signifier qu’il pourrait se passer un certain temps avant que de nouvelles élections aient lieu au fédéral. M. Lévesque dit toutefois ne pas en être convaincu.
«Ce ‘’mariage’’, c’est quasiment gênant. On va le voir dans le prochain budget, ça va être désastreux pour la dette. Mais je ne pense pas que ce mariage va durer aussi longtemps. La pression va venir des entrepreneurs, des entreprises et des contribuables. Le gouvernement fédéral, c’est comme un contribuable: on emprunte, mais ont doit ensuite rembourser. Avec ce mariage, on va emprunter encore plus. Un contribuable, s’il emprunte plus que ce qu’il peut rembourser, il va perdre des choses ou faire faillite. Le gouvernement ne peut pas faire faillite, mais il n’aura pas le choix d’imprimer de l’argent à tout va ou de hausser les impôts. C’est triste, on (le PCC) va ramasser une maison en désordre et on aura l’obligation de faire le ménage», affirme M. Lévesque.
Dans la région, rappelons que déjà trois personnes ont annoncé leur décision d’être candidats pour le Parti conservateur du Québec dans la région, cet automne, soit Steve Massicotte dans Champlain, Karine Pépin dans Trois-Rivières et Serge Noël dans Maskinongé. Aucune candidature n’a été annoncée pour la circonscription de Laviolette-Saint-Maurice. L’ancien maire de La Tuque, Pierre-David Tremblay, a toutefois indiqué être en réflexion.
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«Ce que j’aime d’un politicien, c’est quelqu’un qui n’a pas la langue de bois. Quelqu’un qui va dire les choses, même si ce n’est pas quelque chose qu’on veut entendre, qui vont permettre d’avoir un portrait clair d’une situation. C’est ce que j’aime du Parti conservateur (du Québec), c’est qu’on est capable de dire: voici le problème, on le met de l’avant, puis voici les solutions. Pierre-David n’est pas reconnu pour sa langue de bois. Il va dire ce qu’il pense, qu’on aime ou qu’on n’aime pas, mais on ne peut pas dire qu’il n’est pas transparent. C’est ce que j’aime de lui», explique Yves Lévesque.