Le chef conservateur a ainsi confirmé ce que bien du monde savait depuis quelques jours. Karine Pépin, infirmière auxiliaire et représentante syndicale au sein du Syndicat des professionnelles en soins de la Mauricie et du Centre-du-Québec (FIQ), ainsi que Serge Noël, président de la Chambre de commerce et d’industrie de la MRC de Maskinongé et ancien directeur des ventes du Country Pop 103,1 FM, viennent de deux milieux totalement différents. C’est ce qui plaît à Éric Duhaime.

«On veut représenter l’ensemble de la population. C’est ça, un parti politique. Nous, on veut unir les Québécois.»

L’information concernant la candidature prévue de cette vice-présidente par intérim pour le syndicat dans le secteur de Trois-Rivières a causé un certain malaise dans le milieu syndical, des membres relatant que les valeurs de la FIQ ne cadrent pas avec celles du PCQ. Éric Duhaime affirme qu’il s’attendait à ce genre de réactions, étant l’auteur d’un livre qui critiquait le corporatisme syndical. Mais il assure qu’il est tout à fait d’accord avec le fait que des travailleurs soient syndiqués.

«Payer des gens pour négocier nos conditions, tout le monde a droit à ça. Quand ça devient de l’activisme politique, c’est une autre paire de manches. Le Parti conservateur veut rassembler l’ensemble des travailleurs, syndiqués ou non. C’est important que des gens qui sont du milieu syndical soient représentés à l’intérieur de la famille conservatrice.»

Karine Pépin fait partie du comité de travail sur la santé qui a élaboré la politique de la formation conservatrice. Elle en fait son principal enjeu au sein de la circonscription de Trois-Rivières. Selon elle, il faut implanter de nouvelles solutions pour contribuer à attirer et à garder les travailleurs.

«On doit se concentrer à améliorer notre réseau de santé. Il faut enlever le temps supplémentaire obligatoire, parler de la loi pour les ratios [patients-employés].»

Revitaliser le centre-ville de Louiseville et s’occuper de la santé mentale des agriculteurs avec un projet de coopérative de répit sont dans les plans de Serge Noël.

«J’ai choisi le Parti conservateur, car j’ai senti qu’une partie de la population n’était plus représentée au Québec. La seule voix qui s’élevait pour protéger les libertés individuelles était celle d’Éric Duhaime», mentionne M. Noël, qui se fait très critique de la gestion du gouvernement Legault.

En incluant la candidature de Steve Massicotte dans Champlain, annoncée au début du mois de mars, la Mauricie compte maintenant trois candidats conservateurs sur quatre circonscriptions. Il ne reste qu’à trouver un représentant dans Laviolette–Saint-Maurice et l’ancien maire de La Tuque, Pierre-David Tremblay, est visiblement tenté de se lancer en politique provinciale aux côtés d’Éric Duhaime.

«Il faut aller vers un programme où nos valeurs sont là: la question des libertés individuelles, la décentralisation des services qui est importante pour les conservateurs, la possibilité d’exploiter nos ressources et faire de la deuxième et de la troisième transformation. J’ai de l’intérêt», dit M. Tremblay.

Ce dernier ne se donne pas d’échéancier pour faire connaître sa décision.