COVID-19: plus de 460 travailleurs de la santé retirés dans la région

On comptait 464 travailleurs retirés en raison de la COVID-19 en Mauricie et au Centre-du-Québec, lundi.

Le nombre de travailleurs retirés en raison de la COVID-19 a plus que doublé dans la région en un peu moins de deux semaines en Mauricie et au Centre-du-Québec. D’environ 180, il y a un peu plus d’une dizaine de jours, on comptait 464 salariés touchés, lundi. Une situation qui n’est pas sans préoccuper les acteurs du milieu de la santé de la région, même si on est encore bien loin des plus hauts sommets atteints en janvier dernier, alors que plus de 1200 travailleurs de la santé manquaient à l’appel.


«On est en mode vigilance», souligne la présidente du syndicat des professionnels en soins de la Mauricie et du Centre-du-Québec, Nathalie Perron. De notre côté, on souhaite s’assurer que nos travailleurs soient protégés. Avec l’employeur, on a mis sur pied une gestion des éclosions assez bien ficelée. De façon générale, ça va bien, mais il faut quand même vérifier que tout le monde ait accès aux équipements quand ça arrive.»

«Ce n’est pas encore alarmant, assure quant à elle Marie-Josée Hamelin, la présidente du personnel paratehcnique, des services auxiliaires et des métiers du CIUSSS MCQ. On est dans un début de quelque chose, mais est-ce que ça va pogner autant que la cinquième vague, on va espérer que non, mais on n’est pas là.»



«On est souvent mis sur tension dans des unités, mais il n’y a pas de grosses vagues, à part que George-Heriot à Drummondville, où ç’a l’air de se résorber. On a des dents de scie dans certaines unités où on tombe sous tension, ou en éclosion», ajoute-t-elle.

Pour ce qui est du moral des troupes, Mme Hamelin estime que la venue d’une sixième vague, qui n’a toujours pas été confirmée par les autorités de la santé publique, agit comme un «pèse-épaule». «Il y a de la fatigue de la pandémie, mais nous on l’a en double. On l’a comme travailleur, mais aussi comme personne qui fait partie de la population. C’est sûr qu’un moment donné, on peut avoir des gens qui tombent en maladie et qui peuvent avoir de la difficulté à rester dans le réseau», admet Marie-Josée Hamelin.

Nathalie Perron rappelle quant à elle que la remontée des cas due au sous-variant BA.2 d’Omicron arrive alors que les mesures incitatives mises en place par le gouvernement doivent tomber à partir du 16 avril. «Il y avait la possibilité d’être payé à taux double ou d’accumuler ou demi-journée de vacances. Je pense que pour le moment, les gens survivent encore, mais un moment donné il y a des gens qui vont tomber. Parce que c’est beau de donner et d’en faire un peu plus, mais c’est sûr que l’argent fait en sorte que des gens sont un peu plus disponibles que normalement», rappelle la présidente du syndicat des professionnels en soins de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

La situation est également préoccupante pour les syndicats qui souhaitaient reprendre certaines choses qui avaient été mises sur la glace depuis le début de la pandémie. «On commençait à reprendre les activités avec l’employeur, alors que ça fait deux ans qu’on est sur pause, mentionne Nathalie Perron. Nous avons beaucoup de comités pour améliorer ce qui se passe à l’interne, que ce soit le temps supplémentaire obligatoire (TSO), sur la planification de main-d’oeuvre, la dotation des postes.»



Par ailleurs, la situation a quelque peu évolué au cours de la fin de semaine, alors que ce sont 406 travailleurs qui étaient retirés en raison de la COVID-19, vendredi. C’est donc une hausse de près de 60 au cours des derniers jours.

Pour ce qui est des hospitalisations, la situation est demeurée stable en fin de semaine, passant de 39 à 41 patients qui sont traités pour la COVID-19 dans les différents centres hospitaliers de la Mauricie et du Centre-du-Québec. Il s’agit tout de même d’une augmentation assez importante en une semaine, alors qu’on en comptait 24, il y a une semaine.