Ouvrir son salon d’esthétique à 17 ans, c’est possible!

À 18 ans, Charlotte Delisle est propriétaire de son salon d'esthétique.

En juin 2020, Charlotte Delisle célébrait comme bien d’autres adolescents la fin de son secondaire. Mais un an plus tard, c’était un tout autre destin que ses confrères qui l’attendait, alors que la jeune femme a finalement décidé de se lancer dans le vide, en devenant la propriétaire de son propre salon d’esthétique... à seulement 17 ans!


«Je ne voulais pas faire autre chose que l’esthétique», lance d’entrée de jeu celle qui est aujourd’hui âgée de 18 ans. «J’ai toujours aimé ce côté-là de la beauté et quand j’ai vu que tout ça lié ensemble, je pouvais le faire dans un seul métier, je ne me suis même pas posé la question, j’ai sauté sur l’occasion.»

Consciente que les études supérieures n’étaient pas la meilleure solution pour elle, Charlotte s’est alors dirigée vers un diplôme d’études professionnelles (DEP).

«Je ne voulais pas vraiment faire de grosses études, car je n’avais pas de la facilité à l’école donc à la fin de mon secondaire, j’ai voulu faire un DEP en esthétique pour prendre soin des autres. Je voulais en quelque sorte que les gens se sentent bien, car des fois, c’est le seul moment à eux dans leur journée.»

Et par un heureux concours de circonstances, comme si tous les astres étaient alignés, c’est pendant ses études que l’opportunité de devenir propriétaire de son propre salon d’esthétique s’est pointé le bout du nez.

J’aime vraiment ça! C’est sûr qu’il y a des choses qu’on aime plus et d’autres qu’on aime moins comme dans tous les domaines, mais je suis certaine que ça va être mon travail de vie.

«J’ai eu une opportunité pendant mes études. C’est la propriétaire du salon de coiffure qui a écrit à l’école quand on faisait notre cours d’esthétique et elle voulait une jeune relève parce que son esthéticienne partait en congé de maternité et elle n’est pas revenue. Et c’est moi qui a pris le relais», explique tout naturellement Charlotte.

C’est alors qu’en juillet 2021, l’entreprise Esthétique Charlotte Delisle est née dans le secteur Cap-de-la-Madeleine. Si elle est propriétaire de son entreprise, la jeune femme loue toutefois son local dans une bâtisse qui abrite un salon de coiffure.

Pose d’ongles, pédicures, pose de cils, épilation, facial, rien n’arrête en effet Charlotte Delisle qui est aux petits soins avec ses clientes.

Ouvrir un commerce avant sa majorité

Pour ceux et celles qui se posent la question à savoir s’il est vraiment possible d’ouvrir son commerce avant sa majorité, Charlotte vous répondra sans hésiter que c’est possible.

«Peu importe si on a 17 ou 18 ans, même si on est plus jeune, si on a un rêve, il faut foncer. Et si j’avais un conseil pour les jeunes qui veulent se lancer en affaires, c’est de demander de l’aide, notamment auprès du Carrefour jeunesse emploi.»

Toutefois, il ne faut surtout pas se faire d’illusions, précise Charlotte. Tout n’est pas toujours rose dans le domaine de l’entrepreneuriat, et ce, surtout au départ. La jeune femme en sait d’ailleurs quelque chose, alors qu’elle a notamment dû se trouver un second emploi au départ afin de subvenir à ses besoins et être en mesure de payer son local.

«Honnêtement, oui c’était vraiment plus difficile que je pensais, car il y a plein de démarches qu’on ne pense pas à faire nécessairement. J’ai d’ailleurs eu un vertige au début quand il fallait tout acheter le matériel. Ce n’était pas facile, car je partais de zéro. Je me demandais si j’avais pensé à tout pour que mes clientes soient confortables. […] Mais heureusement, j’ai été capable de faire un prêt même si j’avais 17 ans, puisque même si je n’avais pas 18 ans, j’avais une carte de crédit depuis longtemps et avec ma bonne cote de crédit, j’ai pu emprunter à la banque sans l’aide de mes parents.»

D’ailleurs, afin de parvenir à réaliser son rêve, Charlotte Delisle a pu compter, en plus du soutien de ses parents, sur l’aide du Carrefour jeunesse-emploi Trois-Rivières–MRC des Chenaux.

À 18 ans, Charlotte Delisle est propriétaire de son salon d'esthétique.

Une vision d’avenir déjà bien établie

Près de huit mois après l’ouverture de son salon d’esthétique, Charlotte Delisle avoue être charmée par son nouveau rôle, mais surtout, d’avoir trouvé son métier de rêve.

«J’aime vraiment ça! C’est sûr qu’il y a des choses qu’on aime plus et d’autres qu’on aime moins comme dans tous les domaines, mais je suis certaine que ça va être mon travail de vie», avoue-t-elle.

Il n’est donc pas surprenant lorsqu’on la questionne sur le futur de son entreprise de voir qu’elle mijote déjà quelques plans bien définis.

«Pour l’instant, je travaille sur un site Internet pour la vente de produits, mais éventuellement quand la clientèle va être plus grosse, j’aimerais avoir un plus gros salon où je serai la propriétaire de la bâtisse et j’aimerais avoir un côté pour les gars avec des barbiers et un tatoueur, en plus de coiffeuses pour femmes. Je vois vraiment ça à long terme», conclut-elle avec enthousiasme.

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