C’est un nouvel ouvrage non seulement de par sa parution très récente mais aussi parce qu’il se distingue de ce qu’elle a fait dans le passé. Elle ose même dire, avec 48 bouquins au compteur, que c’est celui dont elle est la plus fière.
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Grande amatrice de pêche, elle avait depuis longtemps en tête ce titre de La théorie du poisson sans qu’elle puisse dire très clairement quelle forme aurait le contenu. «Je l’ai écrit pendant la pandémie et ma priorité à ce moment-là, c’était simplement de passer une bonne journée à tous les jours, relate-t-elle. Je savais que c’est en écrivant que j’y arriverais et j’ai décidé d’écrire sur quelque chose que j’aime. Et comme je lis toujours beaucoup d’essais, je me disais que ce serait intéressant d’écrire sous une forme un peu différente des histoires que j’avais écrites dans le passé.»
«Comme c’était essentiellement pour mon plaisir, je n’ai pas cherché à plaire à un éditeur ou à me conformer à l’orientation d’une collection.» Elle a donc entrepris d’écrire autour de la pêche, vue à travers les yeux de Lucas, un jeune garçon d’une dizaine d’années. Le jeune pêcheur raconte des moments partagés avec son papa ou son grand-père autour de ce loisir et chacun des petits épisodes relatés lui suggère une leçon de vie.
L’écrivaine a inséré ces leçons résumées en une courte phrase comme la conclusion à chacun des courts chapitres. «Je me suis laissée entraîner dans le processus. Au début, je pensais pouvoir tirer dix leçons mais plus j’avançais, plus les souvenirs me revenaient en tête et plus les leçons s’accumulaient de sorte que finalement, je me suis rendue à vingt.»
Plus libre que jamais, elle a d’abord proposé à son éditeur d’insérer un haïku, ce petit poème en trois strophes et 17 syllabes. «J’ai redécouvert le haïku assez récemment et j’ai trouvé que ça se mariait bien avec ce livre. C’est un beau petit poème qui invite à savourer un moment. C’est l’image d’une émotion.» Son éditeur a beaucoup aimé l’idée et lui a suggéré d’en écrire un par chapitre.
Chez Soulières, on estime que ce petit ouvrage de 128 pages s’adresse à des lecteurs de 12 ans et plus. La créatrice estime que ça s’adresse plutôt aux 8 ans et plus, une estimation avec laquelle nous sommes d’accord. Si les leçons sont d’une pertinence incontestable et vraies à tout âge de la vie, elles sont exprimées de telle sorte que les enfants en saisiront aisément le sens.
«Je fais toujours un peu de philosophie à propos de tout. La vie nous enseigne constamment des choses essentielles et j’ai eu envie de partager ce regard. J’aimais bien l’idée que chaque petit chapitre se termine avec une leçon clairement exprimée. En même temps, j’estime que chacun doit avoir sa propre vision des choses et élaborer ses propres théories selon sa vision. Ce message-là est aussi bien exprimé dans le livre et on le retrouve même sur la couverture du livre.»
«La raison pour laquelle je suis si fière de La théorie du poisson, c’est que ça dit des choses qui sont universelles mais qui expriment ma vision personnelle de la vie. Je ne dis rien ici de bien surprenant mais chacun s’attachera davantage à certaines de ces conclusions selon sa personnalité.»
«La grande leçon à en tirer, c’est peut-être la nécessité de faire constamment de petits pas sur le chemin qui mène à être bien et de célébrer la vie. Ça m’a fait beaucoup de bien d’écrire ce livre et je pense sincèrement que ça peut faire du bien à tout le monde. Même aux parents pour qui les leçons seront, je pense, aussi pertinentes.»
Il faut croire que son intuition première a été juste parce que le premier éditeur à qui elle a soumis La théorie du poisson a non seulement accepté très rapidement de le publier mais il l’a fait en ne changeant pratiquement rien du manuscrit original. «Ç’a été très rafraîchissant comme processus. Très souvent, on doit beaucoup retravailler les livres pour plaire aux éditeurs mais cette fois, ça s’est fait dans un très grand respect qui m’a fait grand plaisir.»
Le livre est fort joliment et délicatement illustré par Oussama Mezher.
L’auteure trifluvienne sera évidemment présente au Salon du livre de Trois-Rivières le jeudi 24 mars de 9h30 à 11h30, le lendemain, de 9h30 à 11h30 ainsi que le dimanche 27 mars de 12h00 à 13h00.
«J’aimerais que ça rejoigne le plus de monde possible, évidemment. J’ai toujours souhaité qu’un enfant trouve dans un de mes livres celui qui lui donnera le goût de lire à l’avenir. Le livre est en librairie depuis peu et les commentaires que je reçois m’indiquent qu’il fait du bien et c’est ce qui m’importe.»
La théorie du poisson est offert dans les librairies de la région d’où on peut le commander s’il n’est pas sur les rayons.