Phénomène de La Grande Démission

Proximité PME présente des contenus qui mettent en valeur des approches et pratiques, d’ici et d’ailleurs, à la fois innovantes et inspirantes. À surveiller le samedi: des cas d’entreprises du Québec qui s’illustrent sur des enjeux importants du monde des affaires. 

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Culture d’entreprise toxique, insécurité de l’emploi et réorganisations, non-reconnaissance des performances des employés, mauvaise gestion de la crise de la COVID-19 : tels sont les principaux facteurs qui expliqueraient le phénomène de La Grande Démission (Great Resignation), cette immense vague sans précédent de millions de travailleurs américains qui ont quitté leur emploi depuis un an et qui secoue aussi le Québec.



Tel est le constat réalisé par Donald Sull, maître de conférences à la MIT Sloan School of Management, et Ben Zweig, PDG de Revelio Labs et professeur adjoint d’économie à la Stern School of Business de l’Université de New York, dans un article du MITSloan Management Review, qui proposent des actions pour stimuler la rétention.

Une culture d’entreprise toxique est de loin le plus puissant facteur d’attrition, notent les deux experts. Les principaux éléments contribuant aux cultures toxiques sont l’incapacité à promouvoir la diversité, l’équité et l’inclusion, ou encore un comportement contraire à l’éthique et le manque de respect envers les travailleurs.

L’instabilité de l’emploi et les restructurations influencent également le roulement du personnel. Lorsqu’une entreprise est en difficulté, et que les dirigeants ont recours à des licenciements et à des réorganisations, les employés sont ainsi plus susceptibles de quitter le navire à la recherche d’une plus grande sécurité d’emploi et d’opportunités professionnelles.

Par ailleurs, l’insatisfaction des employés à l’égard des salaires vient seulement au 16e rang parmi les facteurs de roulement du personnel. Ce résultat est cohérent avec un grand nombre de preuves selon lesquelles la rémunération n’a généralement qu’un impact modéré sur le roulement du personnel, soulignent les deux auteurs de l’article.



Pour en savoir plus : Toxic Culture Is Driving the Great Resignation

Avec la participation de l’École d’Entrepreneurship de Beauce

En cette ère de commerce électronique et de transformation numérique, les entreprises doivent être plus en mesure d’analyser et d’améliorer les expériences des clients qui sont aujourd’hui davantage aux commandes de leurs parcours d’achat, souligne le magazine Entrepreneur qui propose des actions à prendre, mais aussi à ne pas prendre, pour combler les besoins des consommateurs.

Les dirigeants d’entreprises doivent notamment se mettre régulièrement à la place de leurs clients. En étant le propre consommateur des services ou produits qu’ils offrent, ils sont ainsi plus aptes à saisir et offrir la meilleure expérience client possible. Et ils n’auront pas à se demander, comme le font souvent des consommateurs suivant un parcours d’achat qui ne fonctionne pas bien, si le PDG de l’entreprise en fait lui-même l’usage !

Pour maximiser le succès de l’expérience client, les entreprises doivent aussi investir dans les technologies qui leur permettent de recueillir et d’analyser toutes les interactions numériques. Les plateformes basées sur l’intelligence artificielle, par exemple, aideront à optimiser l’expérience client sur tous les canaux et plateformes numériques, et ce, de l’identification et de l’élimination des problèmes techniques en temps réel à une meilleure compréhension de chaque étape du parcours numérique du client.

Par ailleurs, les départements d’entreprises ne doivent pas travailler en silo s’ils veulent mieux comprendre le comportement des clients. Les organisations ne doivent pas non plus adopter une approche universelle pour l’ensemble des clients, mais plutôt des programmes taillés sur mesure. C’est en plaçant les clients aux commandes et en apprenant à mieux comprendre leurs préférences que les entreprises pourront mieux les satisfaire.



Pour en savoir plus : The Dos and Don’ts of Dealing With Consumers in the Digital Space

Avec la participation de l’École d’Entrepreneurship de Beauce