La Tuque: «On veut avoir de l’argent nouveau»

Accompagner, faciliter, développer et prospérer, c’est ce que souhaite le maire de La Tuque, Luc Martel. Il y a du travail, certes, mais il y a tout autant de volonté de la part de la Ville. Entre les différents défis et objectifs de 2022, la Ville s’est fait un devoir de tirer profit de l’exploitation des ressources naturelles de son territoire et réclame des redevances au gouvernement.


«On veut avoir de l’argent nouveau. On ne demande pas la charité du tout dans ce dossier-là. Ce sont des ressources naturelles qui sont sur notre territoire et à l’heure actuelle, la majorité des ressources de notre territoire sont transformées dans d’autres régions. Je n’ai rien contre ça, mais on veut notre part. Je frappe sur le clou actuellement […] On sait par contre qu’on a encore de l’ouvrage à faire dans ce dossier-là», affirme le maire Martel.

La Ville veut bénéficier de cette opportunité pour réduire la pression des dépenses qui pèse sur les citoyens en faisant valoir également son caractère unique en matière de superficie qui entraîne des dépenses exceptionnelles.



À titre d’exemple, le maire pense au déneigement ou au Service incendie.

«On a un service incendie pour une population de 40 000 habitants. On ne peut pas avoir d’ententes intermunicipales qui pourraient nous aider à baisser nos coûts. On est trop loin l’un de l’autre.»

«Ils doivent se mettre dans la réalité de notre région et prendre en compte la spécificité du territoire et le nombre de personnes qui doivent payer pour ça. Le gouvernement ne tient jamais compte du coefficient de notre territoire», déplore-t-il.

La Ville veut également exercer un leadership pour assurer le développement de projets dans l’agglomération afin que les citoyens, les villégiateurs et les visiteurs puissent en bénéficier. On promet d’être facilitateur et de répondre présent pour accompagner les futurs promoteurs et entrepreneurs.



«Ce n’est pas parce qu’on ne l’était pas avant, mais on veut être meilleur», assure M. Martel.

Luc Martel est le maire de La Tuque.

Le maire et les élus se font d’ailleurs une mission d’arrêter la dévitalisation et de «stopper l’hémorragie».

Dans cette optique, un inventaire des endroits où il serait possible de faire du développement domiciliaire a été réalisé par l’équipe municipale. On veut être prêt à guider les promoteurs immobiliers parce qu’on le sait, le marché est effervescent, les demandes sont à la hausse pour l’acquisition de terrains, et il persiste une pénurie de logements sur le territoire.

La Ville veut être en mesure d’accueillir tous les gens qui veulent choisir La Tuque comme milieu de vie et tenter du même coup de diminuer les effets du manque de personnel. Cela passe aussi par le réseau Internet haute vitesse, qui selon toute vraisemblance, devrait être disponible à tous les citoyens d’ici la fin de l’année.

«Ce que l’on va faire pour attirer la main-d’œuvre, c’est d’être une ville accueillante, être une ville où il fait bon vivre, une ville où il y a des équipements et des installations qui sont adéquates… »

Ce que l’on va faire pour attirer la main-d’œuvre, c’est d’être une ville accueillante, être une ville où il fait bon vivre, une ville où il y a des équipements et des installations qui sont adéquates…



«Ici, quelqu’un qui finit de travailler et qui veut faire du bateau, il est à cinq minutes, s’il veut aller jouer au golf, il est à cinq minutes, s’il veut aller faire du ski il est à cinq minutes, s’il veut aller en forêt, s’il veut aller à la chasse… tout est à cinq minutes», fait valoir Luc Martel.

Il y a aussi le projet de minicentrale hydroélectrique Manouane Sipi qui est dans les cartons de la Ville. Un projet dont on parle depuis plus de dix ans en Haute-Mauricie. La Ville et ses partenaires veulent vérifier si la rentabilité du projet est toujours au rendez-vous.

«Depuis le temps qu’on en parle, les coûts ont changé. On veut vérifier si c’est vraiment rentable. Après cette étude-là, il va y avoir un «go, no go» c’est certain», promet le maire.

La Ville prévoit aussi investir dans ses deux parcs industriels et ainsi soutenir le développement économique et favoriser la création d’emplois.

De plus, on planche sur le développement de l’aéroport pour l’exploiter à son plein potentiel. À cet effet, il faudra que le gouvernement accepte de verser 90% du montant total du projet. Des discussions sont en cours assure le premier magistrat.

Les citoyens seront également invités à s’impliquer puisqu’un budget participatif sera autorisé en 2022. Une démarche qui s’inscrit dans une nouvelle approche du conseil municipal, qui souhaite que la population s’exprime davantage.

Consultez le cahier Perspectives économiques 2022