Un succès retentissant pour l'exposition Sublime noirceur

L’exposition <em>Sublime noirceur</em> de l’artiste Marc Séguin (notre photo) a connu le plus grand succès d’achalandage individuel de l’histoire du centre d’exposition Raymond-Lasnier.

L’exposition Sublime noirceur de Marc Séguin a pris fin dimanche. Le bilan qu’en tire la directrice des arts visuels à Culture Trois-Rivières, Marie-Andrée Levasseur, est on ne peut plus positif. En sept semaines de présentation, l’exposition a attiré 3469 spectateurs.


Ce chiffre est particulièrement impressionnant compte tenu des contraintes imposées par la pandémie qui ont eu un impact négatif sur l’achalandage. Par exemple, sur ce chiffre global, on ne compte que 200 visiteurs venus en groupes, scolaires ou autres. Toutes les réservations de groupes scolaires ont été annulées en janvier, tout comme la présentation du documentaire Bull’s Eye un peintre à l’affût ainsi que l’activité familiale prévue pour janvier. Les activités familiales de décembre ont été limitées à 25 personnes à la fois. Pour offrir une comparaison, la prestigieuse exposition La question de l’abstraction en provenance du Musée d’art contemporain de Montréal présentée en février 2017, un succès majeur dans l’histoire du centre d’exposition trifluvien, avait attiré un total de 4364 visiteurs dont 3049 individuels en 12 semaines; Sublime noirceur a été présentée pendant cinq semaines de moins. La fréquentation de la première avait été constituée d’une bien plus grande proportion de clientèle en groupes et n’avait été plombée ni par des congés fériés du temps des Fêtes ni par les impacts d’une pandémie.

«On vient de connaître une exceptionnelle fréquentation individuelle, commentait Marie-Andrée Levasseur lundi, beaucoup plus importante que pour La question de l’abstraction, pourtant une très grande réussite. On est extrêmement satisfaits de ces résultats, surtout considérant les circonstances. On sait que beaucoup de gens ignoraient que, contrairement aux salles de spectacles, nous étions demeurés ouverts après le resserrement des mesures sanitaires. Par exemple, le premier dimanche après que le gouvernement ait annoncé la fermeture dominicale des commerces, bien des gens ont cru que nous étions aussi fermés puisque nous n’avons accueilli que 26 visiteurs alors que la moyenne se situait entre 150 et 200.»



De façon plus précise, 58 % des visiteurs étaient en provenance de Trois-Rivières, 13 % de la Mauricie, 28 % d’ailleurs au Québec et 1 % de l’extérieur du Québec. En général, sur l’ensemble des expositions, on accueille entre 80 % et 85 % de visiteurs de Trois-Rivières et de la Mauricie. «Ça veut dire que c’est une exposition qui aura sans doute un impact très positif sur notre notoriété dans l’ensemble de la province, ce qui était un objectif qu’on visait. Je crois sincèrement qu’il y aura un avant et un après l’exposition de Marc Séguin pour notre centre d’exposition. Je pense qu’on peut dire que c’est notre plus grand succès en carrière.»

La directrice indique également que l’exposition a suscité beaucoup de réactions enthousiastes de la part des visiteurs. «Un très grand nombre d’entre eux ont pris la peine de nous écrire pour nous remercier et ils ont été nombreux à commenter la qualité de l’accueil et des visites guidées. Ça fait chaud au cœur parce que c’est un bel hommage à notre équipe très dévouée qui mérite amplement ces compliments. On nous a aussi beaucoup dit que c’était une exposition marquante dans laquelle beaucoup de gens ont eu de gros coups de cœur en plus de découvrir des œuvres qui leur étaient inconnues.»

«D’ailleurs, beaucoup plus de gens que d’habitude sont venus plus d’une fois pour apprécier l’exposition à sa juste valeur. Par ailleurs, on a constaté que beaucoup de nos visiteurs en étaient à leur première visite chez nous, ce qui signifie un impact très positif pour le développement de notre clientèle.»

Marie-Andrée Levasseur garde un très bon souvenir du vernissage en présence de Marc Séguin. «La commissaire nous avait dit à quel point Marc Séguin est quelqu’un d’accessible et lors du vernissage, on a pu le constater. Il a discuté avec chaque personne qui voulait lui parler et il est resté plusieurs heures avec nous malgré son horaire très chargé. Ç’a été comme un très beau cadeau de sa part.»



Autre indice révélateur de l’appréciation des spectateurs, une grande partie des toiles qui étaient exposées étaient en vente via la Galerie Simon Blais de Montréal qui présentait Sublime noirceur et plusieurs ont trouvé preneur au cours de l’exposition.

«Globalement, estime Marie-Andrée Levasseur, c’est un succès qui nous confirme dans notre volonté de surprendre et de donner à notre clientèle un accès à des artistes de qualité qu’on ne voit habituellement pas en-dehors des grands centres tout en maintenant une diversité qui permet de plaire à tous les goûts.»