L’étudiant de quatrième secondaire se plaît dans son nouvel environnement. Il demeure en résidence au Séminaire la semaine, puis déménage chez son entraîneur David Kirouac une fois la fin de semaine arrivée.

«Ce n’est pas un transfert comme les autres», concède l’entraîneur, qui n’avait jamais recruté aussi loin qu’en Europe.

«C’est une tendance que l’on observe au Québec depuis quelques années. Il y a beaucoup de jeunes Français ou d’autres nationalités qui démontrent de l’intérêt pour nos programmes. Des agences se créent expressément pour ça et grâce à l’appui du gouvernement et à la reconnaissance des diplômes, nous sommes devenus un endroit de choix pour ceux qui désirent vivre des expériences culturelles et sportives.»

Esaïe Rossier s’est retrouvé avec un maillot du Vert et Or un peu par accident. Au départ, il devait s’installer dans la région de Montréal, mais les règles sanitaires compliquaient son déplacement. David Kirouac a entendu parler du jeune homme par l’entremise d’un collègue entraîneur, puis au terme de nombreuses discussions, les deux parties ont convenu que Trois-Rivières représentait une option de qualité.

Rossier poursuivra donc ses études au Séminaire Saint-Joseph pour les deux prochaines années. «Je suis ici depuis deux mois, mais j’ai l’impression que ça fait des années», sourit l’arrière de 16 ans, qui aurait pu regarder du côté des États-Unis comme certains de ses confrères.

«J’ai choisi le Québec pour la langue et parce que je savais que le calibre de jeu est intéressant. Vous savez, le basket en Suisse, ce n’est pas le sport principal. C’est difficile de décrocher une bourse, il y a moins d’options. Je suis content d’avoir découvert Trois-Rivières grâce aux entraîneurs.»

Et disons que le Vert et Or accueille cette précieuse ressource d’outre-mer avec joie! «On est en reconstruction, alors Esaïe aura sa place parmi notre alignement partant», explique Kirouac, dont l’équipe juvénile masculine entreprend sa saison ce vendredi (19 h), au gymnase Yvon-Lamarche du Séminaire contre Nicolas-Gatineau.

Ce sera un premier match officiel pour les gars depuis le 12 mars 2020. «On a une culture basket à retrouver, après tous ces mois d’inactivité.»

Le Vert et Or forme l’une des 14 équipes du circuit d’excellence de basketball juvénile au Québec. Dans la division 1-b, qui regroupe 13 équipes provinciales, les Estacades entameront eux aussi leur calendrier local, vendredi soir (20h) face à l’école secondaire de La Seigneurie.