C’est en effet depuis le 21 octobre 2019 que la propriétaire Andréa Lemaire occupe l’ancien restaurant El Circo, sur la rue Saint-Prosper, à Trois-Rivières. L’heure est d’ailleurs à la fête pour souligner le deuxième anniversaire de ce café caviste en famille et entre amis, voisins et fournisseurs.
Originaire de l’Estrie, elle travaillait dans les bars, à Montréal, lorsque son conjoint est déménagé à Trois-Rivières pour son boulot. Aujourd’hui, le couple vit au-dessus de leur entreprise.
«Quand j’étais venue à Trois-Rivières, je me suis rendu compte qu’il y avait encore de la place pour des cafés. C’est une belle ville étudiante, il y a une belle vie de quartier, l’hôpital est proche, Le Panetier roule à planche», décrit Mme Lemaire.
Sauf, a-t-elle constaté, «il n’y avait pas beaucoup de cafés troisième vague comme à Montréal». «Je me suis dit, ça va être une belle place», raconte celle qui a ainsi pris possession du duplex, d’où le nom de commerce.
Ainsi, elle offre à sa clientèle du café «super équitable». «Le contact est vraiment proche du producteur. Souvent, les torréfacteurs vont visiter les fermes, ils savent d’où ils viennent, ils voient les conditions de travail, que tout le monde est bien payé. On vend ces grains-là et on les utilise aussi pour le café», décrit l’entrepreneure.
«C’est un peu la même chose pour le vin, c’est des vins qui sont nature, bio. Les agents d’importation souvent vont visiter les vignobles aussi. Tout est bien fait, respectable, pas d’agents chimiques nulle part», renchérit-elle.
Si le matin, sous le coup de huit heures, on y sert sandwich déjeuner et viennoiserie «toute cuite faite maison», avec évidemment un bon café, le menu midi se met en place vers 11 h, et ce, jusqu’à 15 h, du lundi au vendredi.
Or, cinq mois après l’ouverture est survenue la fameuse pandémie, forçant Le Duplex Café à fermer ses portes de mars à mai 2020.
«J’allais livrer des sacs de café à domicile. Je faisais juste de la pub sur Instagram et le monde me faisait des petites commandes de café. Je m’occupais avec ça», a-t-elle confié.
Mais, du même souffle, Andréa Lemaire avoue qu’elle était «très contente d’avoir un congé». «J’étais vraiment brûlée. Quand on a fait la transition, je travaillais encore à Montréal. Mon copain avait déjà commencé sa job ici. Lui travaillait full time, pendant les rénos, pendant quatre mois», fait remarquer celle qui a également un «background en web design».
Lors de la réouverture en mai 2020, elle travaillait seule avec un chef. «On a roulé ça à deux pendant toute la saison estivale et on a vu que ça marchait super bien. En fait, on a reparti en mieux, avec un menu qui était plus établi, avec le monde de l’hôpital qui venait se chercher des lunchs. C’est vraiment du bouche-à-oreille, on faisait vraiment formule take-out, ça marchait au bout. On a comme réorganisé notre modèle d’affaires», précise-t-elle.
Cette dernière se donne comme mission de créer un lieu de rassemblement sous le signe de la convivialité. D’où la tenue d’événements tels que le Disco lunch où, durant l’été, «on invite les gens à venir dîner et groover avec DJ et artistes invités».
Et ce sentiment d’appartenance communautaire se traduit par de la marchandise et un logo qui sont rendus disponibles via la boutique en ligne.
«Vous aurez peut-être aperçu notre fameux hood gris porté par plusieurs de nos fidèles clients. Et nous avons mis sur pied un club de sport qui rassemble les enthousiastes de course avec un circuit de quartier hebdomadaire», se plaît-elle à annoncer.
Avec son café de quartier, Andréa Lemaire est définitivement en train de créer un véritable milieu de vie.
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Le Duplex café en chiffres
- 2019: année de fondation
- 4: employés
- 14: places assises