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Le repreneuriat collectif: pour assurer la relève entrepreneuriale du Québec

La librairie indépendante Les Bouquinistes de Chicoutimi devient une coopérative de solidarité. À l’avant: Violette Gentilleau, Shannon Desbiens et Geneviève Demers. À l’arrière: Corinne Boutterin, Sabrina Côté et Amélie Simard à l’arrière.
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Dans le contexte des changements démographiques actuels, de plus en plus d’entreprises se retrouvent à la croisée des chemins, car plusieurs d’entre elles risquent de se retrouver sans relève. Cette problématique, anticipée depuis quelques années déjà, est appelée à prendre de l’ampleur. Dans ce contexte, le mouvement coopératif et mutualiste est un fervent promoteur du repreneuriat collectif, en réponse au besoin de relève entrepreneuriale au Québec.


Le repreneuriat collectif est un transfert d’entreprise où l’acheteur est un collectif d’employés, de membres de la communauté et d’usagers qui fait l’acquisition d’une entreprise pour l’exploiter en formule coopérative ou comme organisme à but non lucratif (OBNL) à vocation marchande. Il constitue un moyen efficace et inclusif de préserver le tissu économique, le savoir-faire et le dynamisme des territoires.

«Le potentiel pour la création de coopératives est remarquable et c’est un véhicule qui contribue à conserver la propriété québécoise des entreprises dans une variété de secteurs d’activités. Les exemples se multiplient à la grandeur du Québec telle que la Coopérative de solidarité Les Bouquinistes, de la rue Racine à Chicoutimi», mentionne Jérôme Gagné, conseiller en gestion de projets stratégiques du Conseil québécois de la coopération et de la mutualité.

Jérôme Gagné, conseiller en gestion de projets stratégiques et Alain Blanchette, directeur gestion de projets et positionnement de la marque coop, du CQCM.

En collaboration avec le Chantier de l’économie sociale et les organisations siégeant activement à la Table des repreneurs pilotée par le ministère de l’Économie et de l’Innovation (MEI), le Conseil québécois de la coopération et de la mutualité (CQCM) contribue à l’essor de cette forme de transfert d’entreprises auprès de la société civile, des entrepreneurs (cédants et repreneurs), des élus, des représentants gouvernementaux et des professionnels impliqués dans l’accompagnement des promoteurs.

Tous les partenaires travaillent en complémentarité afin de maximiser les opportunités de transfert d’entreprises en mode collectif selon leurs champs d’expertise. Cette collaboration entre les différents acteurs de l’écosystème en économie sociale est essentielle pour générer de l’impact puisque le repreneuriat collectif est encore trop méconnu.

Pour le cédant, la reprise collective est une façon d’assurer la relève de l’entreprise et de bénéficier d’un revenu de retraite.

«Les bénéfices et la valeur ajoutée du repreneuriat collectif méritent d’être reconnus comme outil favorisant la pérennité des entreprises québécoises», souligne Alain Blanchette, directeur gestion de projets et positionnement de la marque coop au CQCM. Le développement d’une expertise spécifique à la réalité de l’entrepreneuriat collectif, l’accès à tous les financements disponibles pour le transfert et l’amélioration de la synergie entre les organismes dédiés à la prospection et à l’accompagnement de promoteurs collectifs sont parmi les moyens envisagés par les partenaires impliqués.

La bonification d’actions concertées permettra à terme de tisser un réseau d’entreprises collectives dans plusieurs communautés du Québec. Celles-ci seront enracinées dans leurs milieux et leur propriété collective en favorisera la pérennité.

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