«Je suis fier de voir comment les gens se comportent en général, sauf que j’aimerais qu’on ait à leur rappeler moins souvent qu’ils doivent porter le couvre-visage en tout temps», expliquait le grand manitou du festival automobile, en fin de soirée, alors que les voitures de la Super Production Challenge clôturaient le bal de cette première de trois journées de compétitions.

«Le masque fait partie des recommandations émises par la Santé publique régionale. Même dans les gradins, on doit le porter. Je sais que ce n’est pas agréable, surtout avec cette chaleur, mais c’est nécessaire.»

Le GP3R a débloqué des fonds supplémentaires afin de s’assurer que les mesures sanitaires soient appliquées, autant par les spectateurs que les bénévoles, les travailleurs, les pilotes et les membres des écuries. Il y a donc plus de gardes de sécurité et autres surveillants pour veiller au respect des règles.

«Nos gens doivent surveiller les personnes éméchées, les coups de chaleur, les gens agressifs, ceux qui sont désorientés. Ils travaillent déjà pas mal pour garantir la sécurité des lieux, et la COVID fait partie des choses à surveiller, que ça plaise ou non. On demande donc à tout le monde de faire un petit effort supplémentaire.»

Dominic Fugère comprend qu’il y a une période d’adaptation, mais il veut aussi éviter que le GP3R devienne un site de propagation du coronavirus. «Nous n’avons pas de pouvoir coercitif et nous sommes généralement heureux de comment ça se passe. Mais il y aura probablement encore plus de monde samedi et dimanche sur le site, alors on veut prévenir.»

Pour les spectateurs, le site du Grand Prix se divise désormais en deux sections. Les paddocks, interdits au grand public pour la première fois en 51 ans, délimitent ces deux sections. «C’est une gestion assez lourde, mais qui en vaut la peine.»

Un seul cas positif fut recensé vendredi, parmi une centaine de tests rapides effectués. Tous les gens ayant accès aux paddocks qui ne sont pas doublement vaccinés, sauf les enfants, doivent passer un test rapide avant d’entrer sur le site du GP3R. S’ils sont positifs, ils doivent évidemment rebrousser chemin. 

Les spectateurs n'ont pas à passer de test rapide, même s'ils ne sont pas doublement vaccinés. Par contre, ils doivent respecter toutes les mesures sanitaires, dont le port du couvre-visage en tout temps.

Par ailleurs, 300 personnes ont visité la clinique de vaccination temporaire, érigée dans le stationnement du Salon de jeux de Trois-Rivières, tout ça en attendant que la clinique redevienne disponible à la Bâtisse industrielle après la fin du Grand Prix.

Des pilotes heureux

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les pilotes s’ennuyaient du GP3R. Malgré la chaleur et l’humidité, peu d’entre eux étaient déçus au terme des trois premières courses officielles du programme de 2021, qui en compte 13.

«C’est quand tu perds quelque chose dans la vie que tu réalises que c’était précieux», affirmait Martin Brousseau, un pilote de Trois-Rivières inscrit en Formule 1600. Il a d’ailleurs savouré la victoire dans la classe Pro-Am.

«Ma dernière course remontait à celle de Mont-Tremblant en 2019 et je l’avais terminée à l’hôpital. Je suis tellement content d’être ici!»

En soirée, les pilotes de la Super Production Challenge ont eu l’honneur de conclure la journée avec la fameuse course nocturne. Avec une trentaine de voitures, ils dépassaient de loin le peloton du Championnat canadien de voiture de tourisme (CTCC), qui n’avait pas 10 bolides...

«On comprend la situation avec la pandémie. En étant moi-même un gars de Trois-Rivières, j’ai eu peur d’une deuxième annulation, mais là, on veut juste en profiter et en faire profiter les amateurs», disait Marc Héroux, deuxième en Super Production.

«Je remercie l’équipe du GP3R de rendre tout ça possible. Trois-Rivières, c’est l’événement de l’année pour nous, ça représente beaucoup pour le sport automobile québécois et canadien», disait en conclusion Olivier Bédard, le vainqueur de la course nocturne, qui se sera déroulée devant à peine quelques centaines de personnes.