{"accessibility":"METERED","authors":[{"coverUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fd0357d5e-d9d4-42e4-8e8e-e8123c75edf7.jpg&width=1024&stripmeta=true","description":{},"imageUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F144bba6b-c0cf-47d2-a4cc-f0b501ee467a.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","name":"David Desjardins","source":"Collaboration spéciale"}],"channel":"Vélo","chapters":[{"position":0,"text":"

Québec est un paradis du vélo de montagne. Pendant mes vacances, je me suis tapé les trois Neilson du secteur Shannahan de la Vallée Bras-du-Nord (j’y reviens pour ma dernière chronique la semaine prochaine) ainsi qu’une poignée de mes favorites de leur secteur de Saint-Raymond. Je suis allé au MSA plusieurs fois et à E47 à Lac-Delage. Dans les jours qui suivent, j’irai sans doute tâter du granit des sentiers du Moulin à Lac-Beauport et je compte retourner au Massif de Charlevoix (qui annonçait la semaine dernière qu’il doublera son offre de sentiers en 2022).

À seulement 30 minutes de Québec, le Mont Sainte-Anne a la particularité de proposer une multitude de types de sentiers, mais plus encore, un territoire très vaste où l’on peut se donner l’impression d’être au bout du monde. Si loin, si près.

J’ai commencé à y rouler à 14 ans, j’en ai 46. J’entretiens avec le lieu une relation tendue : la station a tendance à se faire tirer l’oreille lorsque vient le temps de mettre son réseau à jour. Tant pour l’entretien que pour la création de nouveaux sentiers.

Toutefois, avec l’arrivée de la compétition susmentionnée, elle n’a plus le luxe de se reposer sur son statut de doyenne. Et ça parait.

Vieille école

La première étape de ma mission consiste en une efficace mise en jambes : une montée complète de la Bouttaboute, qui rejoint le secteur du camping et la base de la station alpine. J’aime les défis qu’elle procure en montée, dont plusieurs virages en épingle et des sections minérales, entrecoupées de ponts, qui mettent à l’épreuve mes aptitudes de pilotage à basse vitesse qui nécessitent de brefs, mais puissants coups de pédales. Sinon, il faut descendre et parfois marcher. N’ayez pas honte, ça arrive aux meilleurs.

De là, je rallie la montée qui défile sous les pylônes électriques du côté nord de la montagne pour pénétrer dans les profondeurs du parc. J’entre en mode «vieille école», puisque la suite s’annonce sous le signe de ce qui a autrefois fait la réputation de ce réseau mondialement renommé en raison des compétitions qui s’y tiennent depuis la tendre enfance du sport : des cailloux mobiles et des racines proéminentes qui demandent d’aller rapidement et de penser plus vite encore. Le vélo de montagne est semblable au ski alpin : plus on prend de la vitesse et moins les obstacles paraissent importants. On se met à flotter dessus plutôt que de les absorber individuellement en accumulant les chocs. Pour y parvenir, il faut cependant avoir du bagage, des réflexes, de la forme et une bonne dose de confiance.

J’aligne la Dryade, la 2.0, la 2.5 et savoure la solitude que me procurent ces sentiers raboteux. Je suis fin seul, le soleil traverse la canopée en fins rayons, les ruisseaux ne roucoulent que pour moi et la faune locale. Si j’étais un influenceur d’Instagram, je prendrais une photo sous laquelle j’inscrirais : merci la vie. Je me contente de sourire pour moi-même.

Nouvelle école

La suite s’annonce plus contemporaine : je remonte pour grimper le chemin d’accès (par le Marais du Nord et l’Arche du Boisée) qui me mènera au sommet de la montagne. Mon effort sera récompensé par la Baptême, piste de descente «grand public» qui ne manque pas d’intérêt et que l’on emprunte généralement en grimpant en chaises ou en télécabines (selon l’état de fonctionnement de ces dernières). Je découvre sur place qu’une première section de la toute nouvelle version de la Grisante est ouverte : c’est en tous points semblable à l’offre du Massif, donc un terrain travaillé mécaniquement, recelant plusieurs sauts accessibles. C’est beau, c’est rapide. J’adore.

Je remonte pour savourer la Baptême en entier : bien qu’endommagée par l’érosion due aux averses récentes et l’achalandage des vacances (j’étais venu quelques semaines plus tôt et elle était en bien meilleur état), elle me procure un immense plaisir et une bonne dose d’adrénaline. Je pousse la machine au maximum de mes capacités et m’amuse follement, si bien que l’envie de remonter me prend.

Mais j’ai encore mieux à faire : remonter le sentier du Moulin, escalader l’exigeante Keuleuleu à flanc de cap, plonger à fond la caisse dans les racines et les virages intransigeants de la Bella Coola, repartir vers le camping et aligner les Chevy, Boîte à Lunch, Lisière, Bobikini, puis espérer en avoir encore assez sous la pédale pour terminer avec les louvoiements de la Spirale, de finir dans une Coup de foudre en reconstruction ou la fluide et rapide Cairn.

À travers tout ceci, j’entre et ressors des différents secteurs en empruntant la Jean-Larose, piste de poussière de pierre accessible à tous, longeant une rivière éponyme qui caracole sous le couvert de la dense forêt du milieu de l’été.

Après plus de quatre heures, je termine ma mission. Pour le buffet de sauts que constitue l’Adorila, la classique qu’est l’Arête et la roublarde Avenue Royale, ce sera pour une prochaine visite. D’ici moins d’une semaine, sans doute.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]}],"creationDate":"2021-08-12T14:54:17.725Z","externalIds":{},"firstPublicationDate":"2021-08-13T07:00:00.000Z","free":false,"id":"db1d751d252038fd3889e11f0bb3d1c4","lead":"HORS-PISTES / Par un splendide matin d’été, je suis parti en mission au cœur de l’un des plus riches territoires cyclables du Québec. Objectif : rouler le plus de sentiers possible sur la foisonnante carte du parc du Mont Sainte-Anne. MSA pour les intimes.","locales":["fr"],"metadata":{},"modificationDate":"2021-08-13T10:00:02.171Z","publications":[{"canonical":true,"editionKey":"site","organizationKey":"lesoleil","sectionKey":"le-mag/velo"},{"canonical":false,"organizationKey":"lesoleil","sectionKey":"velo"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"ledroit","sectionKey":"le-mag"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"lenouvelliste","sectionKey":"le-mag/velo"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"lenouvelliste","sectionKey":"le-mag"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"lequotidien","sectionKey":"le-mag/velo"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"lequotidien","sectionKey":"le-mag"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"latribune","sectionKey":"le-mag/velo"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"latribune","sectionKey":"le-mag"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"lavoixdelest","sectionKey":"le-mag/velo"},{"canonical":false,"organizationKey":"ledroit","sectionKey":"opinions"},{"canonical":false,"organizationKey":"lenouvelliste","sectionKey":"velo"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"lesoleil","sectionKey":"le-mag"}],"slug":"2021/08/13/si-loin-si-pres-db1d751d252038fd3889e11f0bb3d1c4","tags":[],"templateName":"article3","title":"Si loin, si près","type":"article","url":"global/contents/db1d751d252038fd3889e11f0bb3d1c4.json","visual":{"caption":{"fr":"À seulement 30 minutes de Québec, le Mont Sainte-Anne a la particularité de proposer une multitude de types de sentiers."},"contentType":"image","credits":{"fr":"Photo Mont Sainte-Anne / Étienne Dionne"},"position":0,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F243643d9-1852-4047-a87a-c5f36269b487.JPG&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},"adTargetSectionKeys":["le-mag","le-mag/velo"],"canonicalSiteCompositeKey":"lesoleil/site","color":"#ff5b2b","displayedSection":{"color":"#ff5b2b","id":"102209","key":"le-mag/velo","name":"Vélo","position":0,"sectionId":"102209","slug":"le-mag/velo","url":"site/sections/le-mag/velo.json","isRoot":false},"mainVisual":{"caption":"À seulement 30 minutes de Québec, le Mont Sainte-Anne a la particularité de proposer une multitude de types de sentiers.","contentType":"image","credits":"Photo Mont Sainte-Anne / Étienne Dionne","position":0,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F243643d9-1852-4047-a87a-c5f36269b487.JPG&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},"section":{"color":"#ff5b2b","id":"213","key":"le-mag","name":"Le Mag","position":16,"sectionId":"213","slug":"le-mag","url":"site/sections/le-mag.json","isRoot":true},"subSection":{"color":"#ff5b2b","id":"102209","key":"le-mag/velo","name":"Vélo","position":0,"sectionId":"102209","slug":"le-mag/velo","url":"site/sections/le-mag/velo.json","isRoot":false},"thumbnailVisual":{"url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F243643d9-1852-4047-a87a-c5f36269b487.JPG&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"}}