Lina St-Onge est responsable de la Boutique Quatre Saisons et dispose également d’un logement dans le presbytère. Elle entretient les lieux bénévolement depuis maintenant trois ans. «Moi, c’est un don que j’ai fait en achetant des lumières», lance-t-elle.
Lorsqu’elle a été informée des tristes événements, celle-ci s’est mise à pleurer. «Il y avait de l’agressivité, il y avait toutes sortes de choses en dedans de moi […] On trouve ça plate de se faire voler, quand on travaille et qu’on le paye de notre poche.»
L’infraction n’a pas été signalée à la police pour le moment, mais Mme St-Onge compte le faire très bientôt. Elle craint qu’un scénario semblable se reproduise. C’est pourquoi elle souhaite retrouver la personne en question à tout prix. En attendant, elle a pris soin de sécuriser la fontaine sur le terrain en l’attachant avec des chaînes.
Le vol aurait été commis vendredi entre 19h30 et 20h. Une témoin qui se trouvait de l’autre côté de la rue aurait vu une voiture grise ramasser des objets déposés sur le balcon par des donateurs. De son côté, le mari de Mme St-Onge était sur les lieux. Il dit avoir aperçu un individu et entendu une valise se fermer. Selon la description de ce dernier, Mme St-Onge estime avoir déjà observé le voleur dans le secteur.
Une implication remise en question
Par son implication, Lina St-Onge, âgée de 70 ans, espère mettre un peu de soleil dans la vie des gens du Gentilly. Elle pense notamment aux ainés de la résidence située à quelques pas de l’endroit qui adorent se promener aux alentours du presbytère en jetant un coup d’œil aux fleurs qu’elle a pris soin d’installer.
Elle est fière du travail qu’elle effectue bénévolement. Pour elle, l’endroit doit rester beau pour attirer des gens dans la boutique et à l’église. «Je suis bien là-dedans, mais je ne suis pas bien quand je me fais voler», insiste-t-elle.
Son bénévolat s’est accentué pendant la pandémie, jusqu’à occuper toutes ses journées. Les dons d’objets se faisaient nombreux. Elle et son équipe ont donc dû accélérer le tri.
Les actes commis vendredi ont été difficiles à encaisser. «Il y a des journées, je me dis mon dieu pourquoi j’en fais autant.» Pour le moment, elle ne pense pas mettre un terme à son implication. Néanmoins, elle prendra le temps de se recentrer afin de revenir en force. «Je me suis dit là, je vais prendre des vacances.»
L’ensemble des sommes amassées grâce aux ventes de la friperie sont remises à la Fabrique. L’année dernière, la Boutique Quatre saisons a remis 16 000$ à l’organisation. Il y a deux ans, c’était 21 000$. L’argent permet l’entretien de l’église et du presbytère.