La société d’État indique que la situation n’est pas préoccupante en termes de production hydroélectrique, mais invite les plaisanciers à faire preuve de prudence à l’approche des vacances en raison du niveau des cours d’eau «qui sont passablement plus bas qu’à la normale».
Les débits de la rivière Saint-Maurice sont plus faibles que la moyenne historique pour cette période-ci de l’année, confirme Hydro-Québec. Toutefois, on a bon espoir que la pluie annoncée au courant des prochains jours pourra améliorer la situation.
«Nous gérons 40 % des apports d’eau sur le bassin versant de la rivière Saint-Maurice. L’autre 60 % est issu des rivières qui coulent vers le Saint-Maurice et des apports naturels. Actuellement, ce 60 % est plutôt absent», rappelle la conseillère relations avec le milieu Mauricie et Centre-du-Québec chez Hydro-Québec, Élisabeth Gladu.
Hydro-Québec accuse également du retard dans le remplissage de ses réservoirs sur le territoire, mais rappelle qu’elle est tributaire de Dame Nature.
«Hydro-Québec a réagi en fermant ses réservoirs plus tôt qu’à l’habitude, mais la crue printanière inférieure aux normales, et surtout le manque de précipitations, font en sorte que le niveau estival de nos réservoirs sera atteint plus tard que par les années passées», explique Élisabeth Gladu.
Les prévisions annoncées pour les prochains jours et les moyennes des précipitations historiques relevées par Hydro-Québec font croire aux spécialistes de la société d’État que les réservoirs annuels atteindront leur niveau estival vers la mi-août pour le réservoir Taureau dont le niveau actuel est environ 140 cm sous le niveau minimum estival, pour le réservoir Kempt qui est environ 45 cm de l’objectif et pour le réservoir Châteauvert, qui accuse pour sa part un retard de 240 cm. Ces niveaux sont atteints habituellement vers la fin du mois de mai ou au début du mois de juin.
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Le réservoir Mékinac a quant à lui atteint son niveau estival et le réservoir Manouane est en voie d’y parvenir lui aussi.
«Encore une fois, nous restons tributaires de la nature et si la pluie ne tombe pas, les prévisions annoncées pourraient être repoussées», note Mme Gladu.
En ce qui concerne le réservoir Gouin, qui sert de réserve d’eau pour faire face aux années de faibles hydraulicités comme c’est le cas actuellement, son niveau à pareille date est supérieur à 2010 (année où l’on a enregistré un des plus bas niveaux).
«Actuellement, il est mis à contribution, car les apports d’eau issus des précipitations sur le bassin versant sont extrêmement faibles. Sans sa présence, la situation serait plus critique. C’est une réserve qui doit être utilisée avec diligence», explique Élisabeth Gladu.
«Pour ce qui est du réservoir Blanc après sa remontée au printemps, il se maintient dans ses côtes estivales avec quelques variations. Sa remontée au printemps a toutefois présenté quelques défis, car le coup d’eau attendu selon les moyennes historiques ne s’est pas réalisé. Pour l’instant ce qui entre dans le réservoir sort à (la centrale de ) Rapide-Blanc», ajoute-t-elle.
Hydro-Québec demande également aux plaisanciers d’être vigilants et de se tenir loin des installations pour leur sécurité.