Les huiles, moutardes, vinaigres et vinaigrettes de la populaire entreprise basée à Québec sont aujourd’hui distribuées un peu partout, sur les tablettes des supermarchés comme dans les marchés d’aliments biologiques.
Pourtant, peu de consommateurs connaissent la petite histoire de Maison Orphée. «La vedette, ce n’est pas nous, c’est la bouteille», lance d’entrée de jeu Élisabeth Bélanger, la présidente et directrice générale de l’entreprise.
Avec sa sœur Élaine, elle a racheté l’entreprise en 2010 et pris la relève du paternel Florent, afin de faire fleurir la marque et développer de nouvelles gammes de produits.
«J’ai joint l’entreprise il y a 28 ans pour un emploi d’été et je ne l’ai jamais quittée!», rigole celle qui a gravi les échelons.
:quality(70)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/lescoopsdelinformation/2BZBNMIE75BHBCEXKB5W7L6ECQ.jpg)
Le bio avant la vague
C’est que Maison Orphée a fait son chemin alors qu’il n’était pas tracé. Ses produits sont certifiés biologiques depuis 1989, avant même que la tendance se pointe à l’horizon. «Je crois que nous avons contribué à son essor au Québec», dit humblement Mme Bélanger.
De fait, Maison Orphée a véritablement révolutionné le marché des huiles et vinaigrettes au Québec, mais aussi rendu possible la fabrication d’huiles vierges biologiques dans leurs installations à Québec, où le siège social de l’entreprise est toujours situé.
Fondée en 1983, avec seulement trois employés, Maison Orphée importait au départ ses huiles d’Europe. Mais, en 1989, la petite entreprise a entrepris le virage de la fabrication, en faisant l’acquisition d’une première presse.
Aujourd’hui, avec 9 presses et 44 employés, l’entreprise familiale est devenue, au fil des ans, un maître huilier réputé et leader dans son domaine. En plus de produire ses huiles de tournesol, sésame, canola et lin, elle fabrique et commercialise aussi des condiments biologiques et naturels.
Comme le veut la tradition, toutes ses huiles résultent d’un travail de pression minutieux à très faible vitesse, qui est la seule façon d’extraire des oléagineux ce qu’ils ont de meilleur.
Son savoir-faire est notamment défini par le choix méticuleux de ses matières premières et son savoir-faire est partagé et gardé au sein du panel qui goûte et évalue la qualité des produits de façon hebdomadaire.
:quality(70)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/lescoopsdelinformation/FJWUIFGRSZA3RKC62UNVOCGKE4.jpg)
Des huiles plus savoureuses
Changer les habitudes alimentaires des consommateurs est un long processus. Mais Maison Orphée n’abandonne pas. Parcourant les foires alimentaires, Élisabeth et son équipe font goûter leurs huiles et produits. «L’industrie alimentaire nous a habitué à des huiles sans saveur et sans odeur. Or, chacune d’elle a sa personnalité!», martèle-t-elle.
Ses efforts ont porté fruit. Le palais des consommateurs a non seulement évolué ces dernières années, mais ces derniers sont aussi plus curieux et réceptifs aux nouvelles saveurs.
Maison Orphée propose sur son site web une panoplie d’idées culinaires et de recettes. Elle multiple aussi les partenariats avec des chefs et des restaurateurs, comme celui du Monastère des Augustines, afin de mettre ses produits en vedette.
:quality(70)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/lescoopsdelinformation/ZSMIJLKKWFHERNCV2ZCCV2MHBM.jpg)
Des bienfaits nutritionnels
Chaque huile a ses particularités et ses bienfaits nutritionnels. La pression à froid permet de conserver les éléments nutritifs de l’huile (vitamines, antioxydants, acides gras essentiels, pigments etc.) ainsi que leurs arômes.
Il en va de même pour ses vinaigres et ses condiments qui sont formulés sans agents de conservation, ni autres additifs considérés superflus. Dernièrement, elle a ajouté à sa gamme une mayonnaise maison que l’on retrouve dans le comptoir réfrigéré des supermarchés.
«Nous avons aussi beaucoup de succès avec nos vinaigrettes», renchérit Mme Bélanger. Contrairement à celles des grandes marques, l’ingrédient principal est bien sûr l’huile, et non l’eau. «Elles sont plus savoureuses. Un simple filet sur votre salade vous amène ailleurs», invite la passionnée.