|

Se réinventer a un prix

Contenu commandité

La route de l’autonomie alimentaire passe par la créativité. Pour que le Québec figure parmi les chefs de file, les laboratoires se multiplient. On veut faire autrement, pour longtemps. Mais pour y arriver, on a besoin d’argent et d’engagement.


Récemment, le gouvernement du Québec annonçait vouloir augmenter de 10 % l’autonomie alimentaire d’ici 2025. Ainsi, 91 millions de -dollars sont mis à disposition des grandes entreprises serricoles mais aussi des producteurs de petits fruits et légumes désireux de prolonger la période de culture en champs, que ce soit par le biais de serres froides, tunnels ou couvertures flottantes. La condition? Viser une croissance sur le marché local. 

Le Québec, un laboratoire vivant

Partout, les projets pilotes se multiplient. Du côté du CETAB+ –  Centre d’expertise et de transfert en agriculture biologique et de proximité, rattaché au cégep de Victoriaville – on mène actuellement une importante recherche appliquée, financée par le MAPAQ,  sur l’agriculture maraichère d’hiver. 

Au Québec, un jeune de la relève sur quatre n’a pas de parents agriculteurs.  Un jeune agriculteur sur cinq a un diplôme universitaire.

Les efforts d’Équiterre pour promouvoir le carboneutre portent fruit. La preuve ? L’intérêt croissant pour l’agriculture regénérative, une agriculture qui limite au maximum l’usage des pesticides et qui jumelle culture et élevage afin d’utiliser le fumier des animaux comme fertilisant. 

Saviez-vous que le Bas-Saint-Laurent est la première région
au Canada à faire partie du réseau FabRégion, s’engageant à atteindre 50 % d’autonomie alimentaire, énergétique et manufacturière d’ici 2054 ? Ce réseau est composé de 31 villes et régions, dont Barcelone et Paris. 

Marcel Groleau, président général de l’UPA

Soutenir l’agriculture d’ici

Partout, l’aide se met en place pour supporter les nouveaux joueurs de l’industrie «La Financière agricole offre des programmes d’aide à l’établissement et d’aide à la relève agricole. Quant au MAPAQ, son programme Services-conseils offre, entre autres, 20 000$ sur 5 ans aux entreprises qui le désirent, petites ou grandes», mentionne Marcel Groleau de l’UPA.

Le Fonds de solidarité FTQ encourage lui aussi le secteur agricole depuis plus de 20 ans. «Il est primordial que les entreprises du secteur possèdent les bonnes infrastructures qui les rendront compétitives sur le marché», soutient Patrice Jolivet, vice-président Investissement secteur agroalimentaire et santé. Le Fonds a récemment contribué pour 7, 5M$ à l’agrandissement des Productions horticoles Demers, permettant de produire tomates, concombres et poivrons 12 mois par an. «Les nouvelles serres de 15 hectares pourront profiter d’une automatisation et d’une robotisation de pointe, assurant à la fois des volumes plus importants et l’amélioration des standards de qualité». Cette nouvelle aire génèrera plus de 150 nouveaux emplois, s’ajoutant aux 300 existants.