1- Sébastien Deshaies
«D’abord, je précise que les albums ne sont pas présentés dans un ordre hiérarchique. John Williams est une de mes idoles et étudiant au Conservatoire, j’écoutais ses enregistrements en boucle. J’aime énormément sa façon de jouer très soignée et techniquement exceptionnelle. J’aime aussi Bach, autant pour l’écoute que pour l’interpréter. L’amalgame entre l’orgue et la guitare est très rare et ici, vraiment intéressant. L’enregistrement a été réalisé dans une chapelle qui offre une acoustique magnifique permettant à la guitare classique de bien résonner. Il y a une plage qui me touche davantage, c’est un extrait de la Cantate # 140 avec orgue. Il y a là-dedans un côté introspectif et contemplatif qui me semble particulièrement approprié à l’approche de Pâques.»

2 - Getz /Gilberto, de Stan Getz, João Gilberto et Antonio Carlos Jobim.
«J’aime la musique du monde et particulièrement les rythmes latins que j’aime interpréter à la guitare et cet enregistrement de 1964 m’a toujours impressionné. Le côté naturel de chaque instrument est extraordinaire. Savouré à travers un bon système de son, on se laisse littéralement transporter par la musique mais aussi par le côté organique des instruments comme des voix. C’est un enregistrement légendaire qui fait partie des 500 meilleurs albums de tous les temps selon le magazine Rolling Stone. Il serait presque impossible de faire mieux, même avec les technologies d’aujourd’hui. C’est exceptionnel autant pour le répertoire musical que la qualité d’enregistrement.»

3 – Kid A, de Radiohead.

«Mon côté audiophile est toujours présent et je suis constamment sensible à la qualité du travail d’enregistrement; un album, c’est le travail de toute une équipe. J’ai toujours aimé le travail de Radiohead sur les sonorités. C’est très loin de la guitare classique et c’est bien ce que j’apprécie parce que ça me bouscule dans mes habitudes. La première fois, j’ai écouté cet album pour tester mon système de son et quelle ne fut pas ma surprise d’entendre tous les effets sonores, les déplacements stéréophoniques de gauche à droite, etc. On plonge vraiment dans un univers complètement psychédélique. J’aime qu’un artiste se renouvelle, explore de nouvelles avenues comme Radiohead le fait ici. C’est le genre d’album à écouter dans les meilleures dispositions avec un bon système de son pour se laisser transporter.»