Cette action posée dans le cadre de la journée mondiale de la justice sociale est l’initiative des acteurs sociaux des milieux communautaires, syndicaux et étudiants de la Mauricie et du Centre-du-Québec, membres de la Coalition des forces sociales - Mauricie et Centre-du-Québec.
«Avec cette action aujourd’hui, on veut montrer que la pandémie n’a pas aidé à sortir les gens de la pauvreté, bien au contraire», explique Anne-Marie Tardif, coordonnatrice du Carrefour d’aide aux non-syndiqués (CANOS) et représentante de la Coalition des forces sociales - Mauricie et Centre-du-Québec.
Les membres de la Coalition soutiennent en effet qu’en 2021, ces inégalités persistent toujours et que la situation semble avoir été exacerbée avec la pandémie actuelle. D’ailleurs, dans un rapport publié le 25 janvier dernier, OXFAM-Québec constatait que les 1000 individus les plus riches au monde n’ont eu besoin que de neuf mois pour compenser les pertes financières de 2020 occasionnées par la crise sanitaire, alors qu’il faudra plus de dix ans aux personnes les plus pauvres pour se relever de ces pertes.
Toujours dans ce même rapport, 300 économistes du monde entier, dont certains du Canada ont également prédit que les inégalités de revenus augmenteront dans leur pays respectif.
Ainsi, bien plus que le simple message de sensibilisation, cette bannière se voulait également le moyen pour les différents intervenants présents de revendiquer des actions de la part des gouvernements pour assurer à tous l’accès à des programmes sociaux, à une fiscalité plus juste et adaptée à une meilleure distribution de la richesse, à des services publics et des programmes sociaux adéquats et au développement d’une économie sociale, inclusive, écologique et intelligente.
L’endroit pour l’affichage de la bannière n’a pour sa part pas été choisi au hasard, puisqu’il était bien visible des deux côtés du fleuve.
«On a décidé de lever la bannière ici pour qu’on puisse la voir aussi de l’autre bord du fleuve, mais aussi pour que les deux rives soient solidaires», souligne Anne-Marie Tardif.