Le taux de chômage augmente à 6, 8 %

Le taux de chômage est passé de 5,9 % en décembre 2020 à 6,8 % en 2021 à Trois-Rivières.

Trois-Rivières — Le taux de chômage est passé de 5,9 % en décembre 2020 à 6,8 % en janvier 2021 dans la région métropolitaine de recensement de Trois-Rivières. Il y a un an, ce taux était plutôt de 5,2 %.


En Mauricie, le taux de chômage était également en hausse pour atteindre 8,1 %, soit un bond de 1,2 point. En janvier 2020, il était de 5,9 %.

Au plan régional, on note 4100 emplois de moins de décembre à janvier, pour un recul de 3,3 %, dont 2700 uniquement dans l’agglomération trifluvienne (-3,5 %). Des statistiques qui sont publiées dans un contexte où tant Shawinigan que Trois-Rivières s’apprêtent à tenir des salons de l’emploi virtuels, soit respectivement les 10 et 24 février.

«C’est sûr que les pertes d’emplois sont largement attribuables aux mesures sanitaires qu’on a décrétées à partir du 25 décembre. Mais elles vont être progressivement assouplies à partir du 8 février 2021. Et c’est dans les secteurs commerce de gros et de détail où les pertes étaient majoritairement concentrées», fait remarquer le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet.

Celui-ci souligne qu’il s’agit de la plus forte hausse du taux de chômage depuis avril 2020, «là où la crise était à son peak». «L’économie du Québec et de la Mauricie est résiliente, on peut s’attendre à une atténuation des pertes d’emplois le mois prochain en raison de l’assouplissement de certaines mesures en date du 8 février, et nous autres, on va continuer d’être actif pour répondre aux demandes des entreprises qui souhaitent reprendre ou élargir leurs activités. Il faut continuer de respecter les normes sanitaires dans nos milieux de travail pour reprendre l’élan que nous connaissions il y a quelques mois», a lancé comme message le ministre régional.    

L’économie canadienne a perdu 213 000 emplois en janvier, et l’emploi est tombé à son plus bas niveau depuis le mois d’août, annulant les gains réalisés à l’automne, a indiqué vendredi Statistique Canada.

Le taux de chômage a augmenté de 0,6 point de pourcentage pour s’établir à 9,4 %, son niveau le plus élevé depuis août.

Les économistes s’attendaient en moyenne à la disparition de 47 500 emplois en janvier et à un taux de chômage de 8,9 %, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.

Les pertes étaient presque entièrement concentrées en Ontario et au Québec, et surtout dans le secteur du commerce de détail, les confinements et les restrictions ayant entraîné la fermeture de nombreuses entreprises.

Au Québec, le taux de chômage a augmenté de deux points de pourcentage pour atteindre 8,8 %, ce qui représente le plus haut niveau depuis août. En Ontario, il a grimpé de 0,6 point à 10,2 %.

Les baisses d’emploi ont été importantes dans le secteur des services et le travail à temps partiel. Elles ont alimenté la plus forte baisse mensuelle depuis avril, qui avait vu disparaître quelque deux millions d’emplois.

Selon Statistique Canada, les pertes de janvier placent désormais le marché du travail du pays 858 300 emplois, ou 4,5 %, en deçà de son niveau de février dernier, juste avant la première vague de la pandémie de COVID-19.

Le taux de chômage aurait été de 12 % en janvier si Statistique Canada avait inclus dans ses calculs les Canadiens qui voulaient travailler, mais qui n’étaient pas à la recherche d’un emploi.

Avec les pertes de janvier, le marché canadien du travail se contractait pour un deuxième mois consécutif. Quelque 63 000 emplois avaient disparu en décembre, mettant fin à une série de gains mensuels entamée en mai.

Les chiffres de l’emploi de janvier illustrent «le défi permanent que pose l’atteinte du juste équilibre entre l’activité économique et le besoin de protéger la santé publique», a souligné Statistique Canada dans son rapport, et la façon dont les restrictions frappent plus durement certains secteurs et groupes de travailleurs spécifiques que d’autres.

La directrice principale des stratégies de main-d’oeuvre à la Chambre de commerce du Canada, Leah Nord, a estimé que le rapport sur les emplois «malheureusement sombre» de vendredi soulignait la nécessité de trouver une nouvelle façon de gérer la pandémie.

«Nous ne pouvons tout simplement pas nous permettre d’être dans l’attente jusqu’à ce que les vaccins arrivent», estime-t-elle.

«Nous avons besoin de nouvelles stratégies pour gérer la pandémie. Les coûts économiques pourraient très bien nuire à l’économie du Canada et modifier structurellement notre marché du travail d’une manière qui pourrait ne pas être facilement réparée.»

Avec la collaboration de la Presse canadienne