D’ailleurs, celle qui détient une maîtrise et un doctorat en génie civil, avec une spécialisation en assainissement et environnement, oeuvre dans le domaine du traitement des eaux depuis 20 ans. Auparavant, elle aura été l’enseignante pivot du programme d’attestation d’études collégiales en Techniques de gestion des eaux au Cégep de Shawinigan pendant 12 ans.
Et son parcours en recherche l’a amenée à travailler au Centre national en électrochimie et en technologies environnementales et au Centre de recherche industrielle du Québec.
«Finalement, c’est plus l’enseignement qui était imprévu. Quand j’étais au Cégep, dans les dernières années, j’ai été impliquée dans différents projets et j’ai eu l’occasion de voir certains besoins dans des usines d’épuration. Donc, j’avais envie de participer plus concrètement», explique Mme Aubry, qui fut également inspirée par sa sœur, également ingénieure et entrepreneure.
La présidente de Proactivo travaille actuellement à établir divers partenariats et à bâtir une équipe de collaborateurs expérimentés. «Nous travaillons également à faire connaître nos services auprès de municipalités, industries et fournisseurs d’équipements», précise-t-elle.
Déjà quelques mandats ont été réalisés dans le milieu municipal et en recherche. «La mission de Proactivo est de contribuer à améliorer la qualité de l’environnement au Québec en aidant les organisations à optimiser leurs systèmes de traitement des eaux usées», résume Mme Aubry.
«À la fois méthodique et réfléchie, tout en étant des plus conviviales, notre approche favorise la rétention des employés, la pérennité des équipements et l’image environnementale de l’organisation, en plus de minimiser les risques d’infraction, de pollution et d’accident», renchérit-elle.
Ses services comprennent l’accompagnement, le mentorat et la formation sur mesure d’opérateurs et de gestionnaires responsables d’installations de traitement des eaux usées et ce, tant au niveau municipal qu’industriel.
«Nous offrons aussi des services de rédaction technique et de vulgarisation, que ce soit pour des centres de recherche, des associations, des ministères et toute autre organisation. Et en ces temps de pénurie de main-d’œuvre, nous favorisons la rétention des employés au sein des organisations en leur offrant du soutien de façon flexible et adaptée à leur réalité quotidienne», fait savoir Mme Aubry.
Dans son approche, cette dernière travaille en collaboration avec des techniciens d’expérience, «ce qui permet d’outiller les municipalités et les industries de façon complète».
Le traitement des eaux usées étant un service essentiel, les besoins dans le domaine se poursuivent malgré la pandémie. «Le contexte actuel a tout de même demandé certains ajustements au niveau du mode de réseautage, les rencontres et les colloques en personne ayant été remplacés par des visioconférences et des colloques virtuels», admet la fondatrice.
Par conséquent, dit-elle, il est parfois plus difficile d’aborder de nouveaux partenaires d’affaires, ces derniers étant d’autant plus débordés de travail actuellement. Et l’incertitude liée au contexte a également entraîné des délais plus courts pour l’exécution de certains mandats.
Même si la crise pandémique a suivi de peu le lancement de son entreprise, Geneviève Aubry ne remet aucunement en doute sa décision.
«J’ai l’impression que les défis qu’on vit, c’est plus des défis de première année d’opération avec certains ajustements. On avait quand même déjà prévu offrir la majorité de nos services à distance. On est basé à Trois-Rivières, mais mes collaborateurs sont à Québec, Montréal, un peu partout. Déjà, on était en télétravail. On dessert tout le Québec», conclut celle qui se dit motivée à soutenir une relance économique verte... et bleue!
Proactivo en chiffres
2020: Fondation
5: membres de l’équipe
1000: clients potentiels