Mmes Larouche et Charbonneau, qui sont respectivement porte-parole et porte-parole adjointe aux aînés pour le Bloc québécois, ont rencontré en vidéoconférence des intervenants de plusieurs organismes communautaires de la r.gion qui œuvrent auprès des aînés, jeudi après-midi. Après cette rencontre, elles se sont adressées aux médias, toujours par vidéoconférence, pour leur faire part de la détresse que vivent les aînés et qui leur a été rapportée par ces intervenants.
«Une dizaine de personnes ont répondu à notre appel et nous ont fait part de leurs préoccupations. On sent qu’il y a beaucoup de besoins et de détresse. Plusieurs ont levé un drapeau rouge pour nous dire que la situation est très difficile», a indiqué Mme Larouche.
Ces préoccupations sont surtout d’ordre financier, selon Mmes Charbonneau et Larouche. Depuis le début de la pandémie, le coût de la vie a augmenté, contrairement aux revenus que touchent les aînés. «Les aînés sont dans une situation financière précaire, encore plus avec la pandémie. Il leur faut de l’aide pour faire face à la hausse du prix du panier d’épicerie, des médicaments et même du logement», a plaidé Mme Larouche.
Les députées ont donc réitéré la demande de leur parti au gouvernement fédéral de bonifier de 110 $ par mois la pension de la Sécurité de la vieillesse, dès l’âge de 65 ans. Elles jugent à cet effet que l’augmentation promise par le premier ministre Justin Trudeau lors de son dernier discours du Trône est insuffisante, puisqu’elle concerne seulement les aînés de 75 ans et plus.
Les bloquistes ont aussi réitéré leur demande qu’Ottawa augmente à 35 % les transferts fédéraux en santé au Québec, alors qu’ils sont présentement deux à trois fois moins élevés en ce moment. Elles ont également réclamé un meilleur soutien aux organismes communautaires qui œuvrent pour le bien-être des aînés. Une telle aide permettrait de multiplier les projets visant à briser leur isolement.
«Les aînés s’ennuient de la présence de jeunes et d’autres gens de leur âge autour d’eux. Manon De Montigny, de la FADOQ, nous a parlé d’un projet qui est fait pour enseigner aux aînés à se servir d’outils comme des tablettes pour rester en contact avec des gens de leur entourage. Avec la pandémie, les formations se font par téléphone. Il faut soutenir davantage de projets comme celui-là», a lancé Louise Charbonneau.