Tenue jusqu’au 17 octobre, cette semaine de sensibilisation a pour objectif de présenter le quotidien des personnes qui vivent avec ce trouble qui affecte leur capacité à s’exprimer et à comprendre ce qui leur est mentionné.
La docteure Marie-Pier Lefebvre, neuropsychologue et la directrice de l’Association, Suzanne Maltais, s’avouent très fières de l’outil de communication qui est lancé.
«Nous sommes allées chercher des témoignages positifs, des récits qui montrent que le trouble développemental du langage (TDL), anciennement appelé dysphasie, n’est pas une fin en soi et qu’au-delà de celui-ci, il faut vivre notre vie», souligne Mme Maltais.
«Les capsules visent à aider à faire connaître ce trouble dans les différents milieux. Le langage chez la personne ayant un TDL se développe quand même et la personne est capable d’apprendre, dans une certaine mesure, si on prend le temps de lui montrer et qu’on adapte notre façon d’enseigner», précise la docteure Lefebvre.
Suzanne Maltais estime qu’il n’est pas toujours simple d’obtenir l’écoute des citoyens et des employeurs, puisque le TDL, «c’est comme invisible».
«Vous regardez une personne et ce n’est pas évident qu’elle souffre de ce trouble. Il y a encore beaucoup de travail de sensibilisation à effectuer. On dirait parfois que la société se dit que ce n’est pas si grave et pourtant, la communication, c’est tellement important dans nos vies. J’invite réellement les employeurs à donner une chance à ces personnes: s’ils donnent suffisamment de soutien à l’employé, ils seront récompensés. Les personnes qui ont un trouble de langage sont très fidèles», observe la directrice.
«Le TDL est un trouble neurologique qui affecte principalement la compréhension et l’expression du langage. Chaque profil est unique et les atteintes peuvent varier d’un individu à l’autre», ajoute Marie-Pier Lefebvre.
Les capsules explicatives, d’une durée de deux à trois minutes chacune, seront accessibles sur le web le 15 octobre, via la page Facebook de l’organisme ou encore son site internet au www.dysphasiemcq.com. Il sera également possible pour les personnes intéressées de se les procurer directement aux bureaux de l’Association sur la rue Rochefort, sous forme de clé USB.
«C’est un outil facilement partageable sur notre grand territoire. Nous souhaitons rejoindre les milieux de la santé, des affaires, des loisirs. C’est aussi un outil pour dire aux parents qui vivent avec cette réalité de prendre soin d’eux. C’est important que les gens voient qu’ils ne sont pas seuls. C’est pourquoi ces capsules sont accessibles à tous, pas seulement réservées à Trois-Rivières ou aux personnes touchées de près», conclut Mme Maltais.