Refaire le monde depuis le paradis: Alin Robert présente J’ai trouvé la faille de Dieu

L’auteur Alin Robert présente son nouveau roman intitulé <em>J’ai trouvé la faille de Dieu</em> publié chez Les illusarts.

Trois-Rivières – On a vu son nom associé à celui de sa conjointe Marie-Sol St-Onge mais Alin Robert a ses projets personnels et un de ceux-ci s’est concrétisé sous la forme d’un roman sous le titre J’ai trouvé la faille de Dieu.


Cette histoire originale est née du besoin de l’auteur d’exprimer ses préoccupations profondes, de s’en libérer, en quelque sorte. «À travers mes activités quotidiennes, je me suis trouvé un moment précis en fin de soirée pour me consacrer à l’écriture parce que ça me fait du bien. Ce livre est un projet qui s’est réalisé sur environ deux ans et ce n’est pas une collaboration avec Marie-Sol mais un projet qui est complètement moi.»

En dépit de ce que le titre et le sujet de son roman pourraient laisser croire, Alin Robert ne se considère pas comme croyant. «L’intrigue se déroule en grande partie au ciel dans une sorte de paradis que j’ai inventé et qui pourrait donner espoir. Ce n’est pas ce qu’on m’en a dit à l’église mais disons que si le paradis existe, j’aimerais qu’il ressemble à quelque chose comme ça.»

Il est bien question de Dieu dans le roman, mais réinventé. Il est surtout un prétexte pour offrir une histoire qui sort des normes pour surprendre. «Je suis plutôt cartésien, soutient l’auteur. Je ne crois pas en Dieu. Je vois la vie comme un cycle. Par contre, ça me donnait un bon prétexte pour ce que je considère comme une bonne histoire. Ce dont il est essentiellement question, c’est plutôt l’idée du destin, de la fatalité.»

S’il parle de la mort, c’est pour prendre du recul sur la vie sur Terre. «Par moment, quand on regarde comment les choses se passent, il est permis de se demander pourquoi Dieu ne s’occupe pas tant que ça de la Terre. Mon personnage principal n’est pas religieux: il meurt d’une façon bête et découvre le paradis. De là, il cherche à prendre soin de sa famille et à améliorer la vie des gens sur Terre.»

À travers ce récit, ses préoccupations de narrateur apparaissent comme d’un autre ordre que le religieux. «Je pense qu’il faut être conscient que tout peut basculer à tout moment dans nos vies. Il faut donc apprendre à savourer le moment présent et prendre soin de soi et de ceux qu’on aime. En écrivant, je n’avais aucune idée que la COVID pourrait nous tomber dessus mais il s’avère que le message est devenu d’autant plus pertinent dans ce contexte de pandémie.»

À travers ce récit peu conventionnel, l’auteur cherche essentiellement à rejoindre des lecteurs qui ont envie d’une histoire originale, qui sort des créneaux habituels.

Publié chez Les illusarts, la maison d’édition qu’il a fondée avec Marie-Sol St-Onge, le roman est disponible sur son site web mais également dans les principales librairies de la région. «On le retrouve dans les librairies indépendantes (Librairie Paulines, Librairies Poirier et l’Exèdre) et j’attends des nouvelles de Renaud-Bray et Archambault; j’ai confiance qu’on le retrouvera là aussi d’ici quelques semaines au maximum. Il est également disponible chez BuroPro à Victoriaville. Cependant, à l’heure actuelle, je vends pratiquement plus de copies directement par Internet qu’en librairie.

«Nous sommes une micro maison d’édition et ça rend plus difficile la distribution à grande échelle mais ça a l’avantage de nous laisser beaucoup de liberté dans nos choix artistiques. Plusieurs maisons d’édition ont hésité à publier mon livre à cause de l’allusion à la religion, un sujet délicat à aborder ces temps-ci. Je me permets même des allusions à l’Islam mais c’est très bienveillant. J’ai d’ailleurs fait lire le roman à des musulmans qui n’ont rien trouvé à redire. Ce qui est important, c’est que j’ai eu la totale liberté d’écrire le roman dont j’avais envie sans chercher à répondre aux critères de l’éditeur.»

On peut en savoir davantage en consultant le site de la maison d'édition.