C’est en raison d’un manque de travail dans le secteur éolien qu’elle a dû émettre un avis de licenciement collectif au ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale qui prendra effet le 22 novembre 2020 et touchera trente employés de façon permanente.
La plupart des employés touchés par cette annonce sont des travailleurs étrangers. Le service des Ressources humaines les accompagnera dans le processus de fin d’emploi, a-t-on fait savoir. Selon la direction, cette décision difficile découle des effets de la COVID-19 qui a eu un impact significatif sur le volume d’affaires.
«Les conséquences de cette crise sanitaire limitent également notre capacité à contrer l’impact négatif des décisions défavorables du ministère du commerce américain à l’égard du Canada, relativement à l’industrie éolienne en lien avec le dumping et les subventions, en plus d’accentuer les effets de notre désavantage géographique par rapport au marché éolien actuel», a expliqué le président Patrick Pellerin.
Celui-ci rappelle que Marmen a commencé ses activités dans le secteur en 2002 à Trois-Rivières. En 2005, pour répondre aux exigences du gouvernement provincial en matière de contenu local pour les projets éoliens en Gaspésie, Marmen Énergie a été fondée à Matane.
Or, dit-il, l’absence d’appel d’offres au Québec pour les projets éoliens depuis plusieurs années a forcé Marmen à adopter une stratégie d’exportation pour assurer la continuité des opérations de l’entreprise pour ce marché.
«Cependant, le contexte actuel est difficile pour la compagnie. Ceci s’explique, d’une part, parce que les projets américains en cours se développent dans les États du sud, ce qui rend l’entreprise moins compétitive à cause des frais de transport et, d’autre part, parce que le gouvernement provincial n’a annoncé aucun nouveau projet éolien au Québec pour la prochaine année», poursuit M. Pellerin.
Ce dernier souligne que Marmen et Marmen Énergie ont largement contribué au développement de l’industrie éolienne québécoise, à la formation de la main-d’œuvre et à la création d’une expertise spécialisée en matière de fabrication de tours éoliennes et d’assemblage de nacelles. «Il est primordial de préserver ce savoir-faire unique au Québec», affirme-t-il.
À ce jour, les usines de fabrication d’éoliennes de Marmen et Marmen Énergie sont les plus anciennes en Amérique du Nord toujours en activité.
«La direction tient à remercier sincèrement tous les employés touchés par ces mesures pour leur engagement et leur dévouement. La qualité irréprochable et le travail d’équipe ont valu à l’entreprise d’être reconnue comme le meilleur fabricant de tours d’éoliennes en Amérique du Nord», poursuit M. Pellerin.
«Malgré la conjoncture économique, Marmen demeure positive et croit toujours aussi fermement au potentiel et à l’importance de l’énergie éolienne dans ses activités. Marmen poursuit différentes initiatives pour trouver de nouvelles opportunités d’affaires et met tout en œuvre pour assurer le développement de l’industrie à long terme», a-t-il conclu.