Le racisme au quotidien

Jonathan Bélizaire réfléchit sur son expérience du racisme, mais refuse la victimisation.

TROIS-RIVIÈRES — Au travail, Jonathan Bélizaire détonne. Grand, très grand. Barbu, les bras tatoués, les cheveux en «dreadlocks». Celui que tous appellent «Jon Beli» n’a pas l’allure type du vendeur de voitures, il en conviendra lui-même. Pourtant, depuis deux ans, il est à l’emploi d’un important concessionnaire de Trois-Rivières. Le meilleur vendeur dans la place. Depuis le début. Deux années de suite. «Jon Beli» est aussi noir. Et la vie, ce n'est pas que le travail. Il soutient que chaque jour, il vit du racisme.