Un chat encore en vie après avoir reçu une flèche d'arbalète dans la tête

Selon Suzy Laforme, Boule s’est comporté en véritable guerrier durant les événements, ne se plaignant pas une fois durant ses traitements.

Saint-Étienne-des-Grès — Une famille de Saint-Étienne-des-Grès a vécu tout un choc, dimanche soir, lorsqu’elle a retrouvé son chat qui revenait de peine et de misère à la maison avec une flèche d’arbalète dans la tête.


Le chat de Suzy Laforme, Boule, qui avait l’habitude de passer ses journées à l’extérieur, manquait à l’appel depuis deux jours. La propriétaire de la bête était d’ailleurs particulièrement inquiète de ne plus revoir son animal, puisqu’elle avait déjà mystérieusement perdu deux chats tour à tour il y a de cela quelques mois.

«Déjà, j’étais presque sûre qu’il lui était arrivé quelque chose. J’ai été encore plus sous le choc quand je l’ai vu revenir avec la flèche. C’est un véritable traumatisme que nous avons vécu», a-t-elle fait savoir.



Aussitôt qu’elle a constaté l’ampleur des blessures que Boule avait subies, Mme Laforme a tenté de contacter d’urgence des vétérinaires dans l’espoir de sauver son chat. Malheureusement, les spécialistes des environs n’étaient pas qualifiés pour effectuer ce genre d’opération. La seule façon de sauver l’animal était donc de se rendre à Montréal et de débourser des coûts exorbitants ou encore d’essayer tant bien que mal de lui retirer cette flèche qui l’avait atteint près de l’œil et qui sortait au-dessus de sa tête.

«Mon conjoint ne pouvait pas concevoir de laisser mourir un chat qui avait survécu si longtemps dans ces conditions. C’est pourquoi il a contacté un ami pour l’aider à retirer le projectile et à libérer Boule. Ce n’est qu’une fois la flèche retirée que le vétérinaire a accepté de le recevoir», raconte la propriétaire de la bête.

Un «miracle»

Ainsi, le chat blessé a reçu les soins nécessaires et a pu reprendre du mieux malgré son état. Une situation qui, aux dires des spécialistes, relève du miracle.

Suzy Laforme a retrouvé son chat avec une flèche d’arbalète dans la tête.

La flèche qui l’a atteint n’a touché aucun organe vital. Elle est passée tout juste entre son cerveau et son artère, ce qui a permis à Boule d’être encore en vie aujourd’hui.



«Les vétérinaires ont dit que c’était une chance miraculeuse», a témoigné Suzy Laforme. En date de lundi soir, celle-ci était toujours au chevet de son chat et s’assurait de lui offrir tout le repos dont il avait besoin pour remonter la pente.

Une tendance observée

Par ailleurs, selon la propriétaire de l’animal, ce n’est pas la première fois qu’un incident de la sorte survient près de sa résidence. En plus de ses propres chats qui s’étaient déjà égarés, certains animaux des voisins ont soit disparu ou sont revenus très amochés chez leur maître.

«Dans la dernière année, de nombreux incidents impliquant des chats sont survenus dans notre quartier. Mes voisins et moi-même sommes donc d’avis que quelqu’un trappe nos animaux», a-t-elle expliqué.

Dans les minutes qui ont suivi le retour de Boule, dimanche soir, la propriétaire a contacté la Sûreté du Québec afin de mettre les autorités au courant de la situation. Les policiers lui ont assuré qu’une attention particulière serait portée dans ce quartier au cours des prochains jours, voire des prochaines semaines.

Une épreuve difficile

Évidemment, le chat n’a pas été la seule victime de cette agression. Suzy Laforme, son conjoint ainsi que sa fille de neuf ans se sont retrouvés traumatisés par cet événement.

«Ma fille a tout vu et ça l’a marquée. Elle avait tellement peur que quelque chose d’aussi atroce nous arrive qu’elle n’en a pas dormi de la nuit, dimanche. Elle s’est réveillée à quelques reprises pour me dire qu’elle était effrayée de voir une personne mal intentionnée nous faire du mal», a mentionné Mme Laforme.

En racontant cette histoire, celle qui éprouve un amour profond pour tous les animaux souhaite d’ailleurs dénoncer cette situation et sensibiliser tout le monde à la maltraitance animale.