Carl Pouliot est allé à Las Vegas, avec des amis, pour un voyage sportif, avant que les mesures ne prennent l’ampleur que l’on connaît aujourd’hui. N’ayez crainte, depuis son retour, il est seul à la maison et n’a vu aucun membre de sa famille, sauf à travers un écran. Sa conjointe a quitté la résidence avant son arrivée et habite chez ses enfants en attendant qu’il soit guéri. Au départ, la mesure était préventive, pour suivre les recommandations d’isolement volontaire, mais le verdict est tombé quelques jours plus tard.
Sa fille, Véronique, a adoré avoir un contact humain avec son père, même s’il était virtuel. Le regarder à travers l’écran permettait à la famille de voir comment il allait, s’il avait bonne mine. Et le plaisir était partagé pour son père également, assure Véronique. «Ça lui faisait du bien de nous voir. Il se sentait moins seul et avait une présence avec lui. Avec ma mère, ils s’envoyaient des bisous par FaceTime. C’était beau de les voir. On voit qu’il s’ennuie.»
Les membres de la famille, qui aiment jouer à des jeux de société, se sont donc rassemblés à quelques reprises pour disputer une partie de Yum.
«Il adore le sport, mais il n’y en a pas. Et les reprises de septième match, ce n’est pas intéressant!» rigole Véronique, qui est heureuse d’avoir pu briser l’isolement de son père de cette façon.
Même son petit-fils pouvait demander chaque jour à son «papi» s’il se sentait bien.
«Je pense que notre vision de la vie va changer, entre autres avec les communications. Nous allons davantage voir les choses importantes», croit Véronique, qui attend impatiemment que son père passe un autre test pour confirmer que le virus est vaincu.