Saison de la motoneige: la patience est de mise

Le faible couvert de neige retarde l’ouverture des sentiers de motoneige dans la région.

Trois-Rivières — «Cette année dans le temps des fêtes, de la motoneige, il n’y en aura pas beaucoup», clame Marilou Perreault, directrice des opérations à la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ). L’organisation en appelle à la patience des adeptes de la pratique, le couvert neigeux ne permettant pas encore de circuler de façon sécuritaire sur une large portion du territoire. Ce message est lancé tandis que deux décès liés à la pratique de la motoneige ont fait la manchette ces derniers jours.


Mme Perreault convient que les motoneigistes ont été choyés au cours des deux dernières années, avec des débuts de saison marqués par des chutes de neige abondantes. Or, souligne-t-elle, il n’en est rien cette année. «Quand on consulte notre carte interactive, on le voit, 80% du réseau est en rouge, ça veut dire que ce n’est pas ouvert. Donc, on ne s’y aventure pas», maintient la directrice des opérations de FCMQ.

La carte en question tend à corroborer ses propos. En Mauricie il n’y a que la portion est de la Réserve faunique Mastigouche et le secteur plus à l’est, autour de Saint-Michel-des-Saints, où les sentiers sont donnés comme «acceptables». Pour le reste de la Mauricie et pour le Centre-du-Québec, les sentiers sont tous fermés.



Cette situation n’a toutefois rien d’inhabituel, selon Marilou Perreault, la saison débutant normalement à la mi-janvier, pour connaître son apogée au mois de février. «On a un beau Québec, mais on a un hiver en dents de scie et la motoneige dépend de ces conditions-là», commente-t-elle.

En plus de la carte interactive de la FCMQ, qui peut être consultée ici, on pourra se référer aux pages Facebook des différents clubs de motoneiges pour suivre l’évolution des conditions. «Les clubs sont toujours très très fiers d’annoncer que leurs sentiers sont ouverts», souligne Marilou Perreault.

Le balisage des sentiers est un gage de sécurité, rappelle enfin la FCMQ. Le décès d’un homme de Saint-Tite, samedi dans la région du Lac-Saint-Jean, illustre de triste façon les risques associés à la pratique de la motoneige. «S’il n’y a pas de balises à l’approche des cours d’eau, ça veut dire que ce n’est pas ouvert», martèle encore Mme Perreault.