Ils sont une centaine à avoir profité, gratuitement, de cette invitation lancée par le Club Rotary de Trois-Rivières, en partenariat avec l’Orchestre et les écoles Dollard et Cardinal-Roy. Le but de cet événement: donner davantage accès à la culture aux enfants défavorisés et à leur famille. C’est en discutant avec la directrice de l’école Dollard du secteur de Cap-de-la-Madeleine, Suzanne Gélinas, que l’idée d’amener les enfants écouter l’Orchestre POP a germé dans la tête de Réal Jacob, président du Club Rotary.
«On discutait ensemble d’accès à la culture et M. Jacob a abordé le côté musique symphonique, comment on pouvait amener les enfants à découvrir ce monde-là. Je lui disais que ce n’était pas vraiment accessible pour les élèves de notre milieu et puis il a dit: ‘‘je pense à quelque chose, j’ai un collègue de Rotary, j’aimerais lui en parler’’. Et rapidement, ça a pris deux ou trois jours et on était en mouvement pour organiser l’activité», relate Mme Gélinas.
Le collègue dont lui parlait M. Jacob est Michel Kozlowski, qui, en plus d’être membre du Club Rotary, est aussi le directeur musical et fondateur de l’Orchestre Pop de Trois-Rivières. Il ne s’est manifestement pas fait prier pour trouver une manière de donner accès au concert de Noël aux enfants de l’école, qui ont été rejoints par d’autres de l’école Cardinal-Roy, samedi.
«Quand on nous a fait cette demande, je voulais absolument trouver une solution et j’ai trouvé que c’était la solution la plus généreuse et la plus simple pour le confort à la fois de l’orchestre et des jeunes. Ils vont entrer dans une vraie salle de spectacle et vont voir comment ça se passe. Je trouve que c’est une belle occasion pour les jeunes, mais aussi pour l’orchestre, de faire autre chose que ce qu’il fait d’habitude», explique M. Kozlowski.
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Les enfants et les «grands enfants» venus avec eux ont donc pu entendre en primeur le spectacle que présente cette fin de semaine l’Orchestre Pop, de nombreuses pièces tirées du vaste répertoire de chansons et musiques de Noël, tant en anglais qu’en français. Une expérience qui semble avoir été appréciée, vu l’intérêt avec lequel petits et grands regardaient l’orchestre à l’oeuvre.
Pour Suzanne Gélinas, l’activité de samedi s’inscrit par ailleurs parfaitement dans la mission d’enseignement de son établissement. «Ça vient compléter le cursus d’apprentissage. Pour que ça soit complet, la formation qu’on donne, l’accès à la culture est très important», soutient-elle.
M. Kozlowski croit pour sa part que la culture joue un rôle facilitateur dans l’éducation des enfants. «La culture n’est pas là pour éduquer les enfants. Elle est là pour les faire découvrir, les émerveiller. Et si on réussit à faire ça, on va les avoir éduqués. C’est un peu ça qui me motive dans cette démarche. À travers quelque chose qui demande une discipline et un apprentissage long (NDLR, la musique), il y a moyen d’avoir de la magie. Si on leur donne ça, on leur donne de l’espoir et de l’énergie pour persévérer dans bien d’autres choses», affirme-t-il.
Quant au Club Rotary, d’offrir cette possibilité à des enfants défavorisés cadre aussi parfaitement avec sa mission, croit son président. Son organisation soutient les enfants défavorisés de diverses façons. Elle remet gratuitement des agendas aux enfants de l’école Dollard, depuis plusieurs années, et remet des coupons d’achat aux enfants défavorisés à la rentrée scolaire. Environ 185 000 $ ont ainsi été redistribués aux plus démunis depuis 10 ans, selon Réal Jacob.
«C’est une implication importante et beaucoup de bénévolat. Si on peut en faire bénéficier à tous les enfants de la région, pour qu’ils partent sur le même pied d’égalité que tous les autres, notre mission sera accomplie», affirme-t-il.
Des projets de ce genre sont financés par la Fondation Rotary, partout dans le monde, grâce aux dons du public.