Soyez sans crainte: le titre fait référence au contenu de l’album bien davantage qu’à la personnalité de l’artiste. Plus expérimenté, plus mature, il peut aujourd’hui se permettre des chansons plus dépouillées, plus sensibles et plus vraies pour compléter les chansons plus touffues à saveur humoristique qui sont, le plus souvent, des historiettes inspirées par des personnages et événements du quotidien. Le tout sur des mélodies simples, attrayantes et accrocheuses.
Ce troisième opus regroupe douze chansons de création récente dont neuf sont nées dans une intense période de production au printemps dernier. «J’ai terminé la tournée de spectacles à la suite de la parution de mon deuxième album Heille mais là! à la fin de l’automne dernier et au printemps suivant, je me suis lancé dans l’écriture. Ça a vraiment été une période très intense et productive. Mon écriture est plus peaufinée et globalement, j’ai l’esprit plus libre, j’ai moins de barrières. J’y vais vraiment selon mes goûts et mes envies.»
En plus de pouvoir compter sur sa propre expérience, il a également mis à profit le talent de plusieurs musiciens de haut niveau de la région incluant Bob Champoux qui a réalisé l’album au Studio Banzaï à Saint-Boniface. Il a ainsi travaillé en compagnie du claviériste Pierre Verville, du trompettiste François Boutin, de Sébastien Fauvelle à la batterie, Alexandre Rousseau à la basse, Danny Armstrong au violon, au banjo ou au ukulélé de même que Carolane Cloutier, Sylvain De Carufel et Sébastien Cloutier aux chœurs. «Travailler avec des musiciens aussi aguerris et talentueux a vraiment été un charme. Ils m’ont épaté par leur rigueur et m’ont beaucoup inspiré. Je suis fier de dire que l’album sonne vraiment très bien et c’est à eux que je le dois.»
L’auteur et compositeur estime que Bipolaire offre une juste image de lui dans cette caractéristique qu’il a de passer avec aisance d’un style à un autre sur les différentes pistes de la galette. «Il y a deux chansons d’amour sur l’album, quelque chose que je n’avais jamais composé dans le passé. Avec la maturité, j’imagine que j’arrive mieux à exprimer mes sentiments profonds et j’ai trouvé des musiciens qui m’ont guidé pour trouver les arrangements justes. On a osé aller vers un grand dépouillement comme je ne l’avais jamais fait avant avec, par exemple, simplement la voix, du banjo et de la guitare. Et ça, ça côtoie Remiser la Germaine, une chanson festive et un peu loufoque qui rappelle le trad.»
«Les gens vont noter une certaine évolution de ma musique tout en reconnaissant mon style qui n’a pas foncièrement changé. J’aime encore raconter de petites histoires dans mes chansons et travailler avec des personnages comme dans Jimmy la frime. Avec ce troisième album, je peux dire que mon style est plus affirmé parce que j’ai gagné en confiance et je suis vraiment très fier du résultat.»
L’album sera disponible dans sa version numérique sur les principales plateformes de téléchargement dès le 15 novembre. Quant aux copies CD, incluant une édition spéciale dans un coffret de bois confectionné par Guy Brière lui-même, ils sont disponibles dans les salles au moment des spectacles mais aussi dans sa boutique en ligne sur son site guybriere.com. Il reste que selon lui, c’est sur la scène, incluant le lancement au Gambrinus et un passage à la Maison des Leclerc le 2 février prochain, que la musique de Guy Brière trouve toute sa vigueur et son authenticité.