Denis Alain (président), Dominique Dumas (vice-présidente) et Carole Marcotte (secrétaire-trésorière) ne cachent pas leur fierté à l’égard du chemin parcouru par la Coopérative de solidarité de transformation des viandes de Portneuf au cours de la dernière décennie. Aussi connue sous le nom de Boucherie Chemin du Roy, l’entreprise propose à ses membres un service de vieillissement, de découpe, de transformation, de congélation et d’entreposage.
«Auparavant, les producteurs devaient se rendre dans Bellechasse ou en Mauricie pour faire découper leur viande, rappelle Mme Dumas. Maintenant, ils peuvent privilégier un circuit court parce qu’ils bénéficient ici d’installations normées capables de satisfaire leurs besoins particuliers. L’achat local, c’est quand toute la chaîne l’est; c’est notre mission, tout comme la mise en valeur du fruit de notre labeur et la création d’emplois de qualité pour nos gens.»
À l’exception de la volaille et du poisson, à peu près tous les types de viandes franchissent les portes de la Coop. En plus des découpes préparées par un boucher, toute une variété de produits y sont traités ou cuisinés, de la saucisse à la sauce à spaghetti en passant par le smoked meat, le bacon, le jambon, les cretons, les terrines et le jerky. «Nous souhaitons continuer de développer, mais également améliorer l’équipement», commente le -président.
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Bénévolat et partenariat
Si la croissance de la Boucherie Chemin du Roy s’accélère depuis deux ans, le recrutement de membres qui génèrent du volume se poursuit aussi. «Ceux qui produisent à l’année nous aident à consolider les emplois. Ajoutons qu’individuellement, nous ne pourrions pas créer et gérer une telle organisation et que c’est le bénévolat qui fait qu’elle est toujours vivante. Nous nous appuyons sur nos membres qui donnent du temps», note Mme Marcotte.
Jusqu’en 2017, l’établissement abritait une boutique ouverte au public. Abandonnée faute de rentabilité, l’espace récupéré accueillera sous peu un groupe d’élèves en réinsertion qui viendra y suivre une formation d’aide-cuisinier. En collaboration avec le Carrefour jeunesse-emploi de Portneuf, l’initiative permettra aux participants d’acquérir des savoir-faire et savoir-être. La production servira quant à elle à alimenter plusieurs familles dans le besoin.
«On s’aide entre nous, mais on soutient également d’autres volets du développement de notre région», insistent les administrateurs, qui annoncent par ailleurs un partenariat avec deux nouveaux producteurs. En installant un déshydrateur et un fumoir à la Coopérative, ceux-ci visent respectivement à hausser leurs ventes de jerky de bœuf et de jerky de porc fumé. Ils formeront le personnel aux procédés et les équipements profiteront à l’ensemble.
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Secrets de réussite
Un conseil : «Savoir calculer ses coûts de revient est primordial. Comme toute entreprise, la coopérative doit atteindre ses objectifs financiers. Aussi, pour garder ses employés, il faut trouver des façons de les récompenser et demeurer soi-même optimiste malgré les défis.»
Un apprentissage : «Dans notre cas, la clé du succès est l’engagement. Chacun d’entre nous a une autre entreprise, mais pour que la coop fonctionne et continue de servir nos intérêts individuels, on doit collectivement être présents. L’environnement est compétitif!»
La Coop de transformation des viandes, c’est…
- 23 producteurs agricoles et 5 membres de soutien
- 270 000 livres-carcasses de viande par année (en croissance), sur une possibilité de 400 000
- 10 bêtes par semaine acheminées au plus fort des activités, à l’automne
Octobre est associé à la Semaine de la coopération. En collaboration avec Desjardins, Groupe Capitales Médias met en lumière quelques succès d’entrepreneurs qui ont choisi le modèle coopératif.
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