Le sondage réalisé dans Trois-Rivières quelques jours avant le déclenchement de la campagne électorale, alors que les candidats de tous les partis n’étaient toujours pas confirmés, indiquait que le candidat vedette du Parti conservateur du Canada dans Trois-Rivières obtenait 28,2 % des intentions de vote. En tenant compte de la marge d’erreur du sondage qui est de 3,92 %, les appuis à Yves Lévesque sont donc demeurés plutôt stables. La notoriété de l’ancien maire de Trois-Rivières expliquerait ces résultats de sondage.
«Les conservateurs se sont maintenus tout au long de la campagne. Lorsqu’on regarde le fait que les conservateurs ont baissé au Canada et particulièrement au Québec depuis le début de la campagne, ça demeure un fait notable», explique Luc Fortin, président de la firme Mainstreet pour le Québec. «Yves Lévesque a su résister à la baisse des conservateurs en raison de sa notoriété dans Trois-Rivières.»
Yves Lévesque estime en effet que ses 25 années passées en politique municipale lui permettent d’avoir la confiance de plusieurs électeurs. «Tous les projets que je m’étais engagé à faire, je les ai faits», soutient le candidat conservateur. «Le vrai sondage est toutefois le 21 octobre.»
:quality(95)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/lescoopsdelinformation/IVBRNNIPEBBVNGZN5LNK7ZMAE4.jpg)
La baisse des intentions de vote pour le PLC est marquée dans Trois-Rivières. Après environ cinq semaines de campagne, Valérie Renaud-Martin recueille 25 % des intentions de vote, ce qui correspond à une diminution de 10,9 %. «C’est ce qu’on observe au Québec. Les libéraux ont connu une baisse depuis le déclenchement de la campagne électorale. Ça se reflète aussi dans Trois-Rivières», note Luc Fortin.
La candidate libérale, Valérie Renaud-Martin, estime que l’avance dans les sondages d’Yves Lévesques est essentiellement due à «ses années d’expérience en politique municipale». Elle se dit toutefois contente de la confiance exprimée par plusieurs électeurs. «Je vais continuer à travailler fort pour le reste de la campagne électorale», soutient-elle.
À la hausse dans les intentions de vote au Québec depuis quelques semaines, le Bloc québécois n’a pas connu une forte progression dans Trois-Rivières. Si le parti d’Yves-François Blanchet obtenait 20,2 % des appuis au début de la campagne, la candidate bloquiste Louise Charbonneau recueille maintenant 21,5 % des intentions de vote. «C’est quand même étonnant, parce que le Bloc est en très forte augmentation au Québec depuis le déclenchement de la campagne électorale. Le parti a presque doublé leurs appuis. Et pour la même période, il n’y a pas vraiment de mouvement pour le Bloc dans Trois-Rivières», soutient le président de la firme Mainstreet pour le Québec.
La candidate du Bloc québécois affirme pour sa part qu’un sondage est «un instantané» et ne démontre pas, selon elle, nécessairement les véritables intentions de vote. «On a eu des sondages qui nous mettaient premiers ou deuxièmes. Le véritable sondage c’est le 21 octobre prochain», mentionne-t-elle.
:quality(95)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/lescoopsdelinformation/3H4DZRXBOVGABMPI3VLC6WGPVY.jpg)
À l’instar de son parti, le député sortant du Nouveau Parti démocratique (NPD) connaît une nette progression. Alors qu’en début de campagne le NPD obtenait seulement 5,3 % des intentions de vote, ce qui le positionnait derrière le Parti vert, Robert Aubin récolte à une semaine des élections l’appui de 17,3 % des électeurs.
«À travers le Canada, le NPD a presque doublé les intentions de vote en leur faveur depuis le début de la campagne. M. Aubin en bénéficie, car la hausse des appuis au NPD se manifeste essentiellement dans les circonscriptions actuellement détenues par les néo-démocrates», ajoute Luc Fortin. «Mais avec 17,3 % des intentions de vote, ça place M. Aubin quand même très loin et il a une pente très abrupte à remonter dans cette dernière semaine de campagne électorale.»
Le député sortant de Trois-Rivières, Robert Aubin, soutient que son parti récolte de plus en plus d’appuis à mesure que la campagne avance. «Ce sondage ne tient pas compte de l’effervescence post-débat des chefs. On monte au Québec et à l’échelle nationale», mentionne-t-il. «On devrait se retrouver avec davantage de sièges à l’échelle nationale que le Bloc québécois. Nous pouvons donc être la balance du pouvoir. C’est encourageant de voir les vieux partis qui stagnent ou diminuent, alors que nous sommes en hausse.»
Dernière semaine déterminante
La dernière semaine de campagne électorale sera déterminante dans Trois-Rivières. Alors que 15,8 % des électeurs sont toujours indécis, selon le dernier sondage Mainstreet, rien n’est encore gagné. «Ça peut bouger encore beaucoup dans la dernière semaine», estime Luc Fortin. «Mais pour l’instant ce qu’on voit, c’est une course à deux ou à trois, si la poussée du Bloc québécois se poursuit et si elle peut se manifester dans Trois-Rivières.»
:quality(95)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/lescoopsdelinformation/33ZH7WSGHREK5C53GVLMO5I2WE.jpg)
Les enjeux locaux, mais surtout nationaux devraient donc guider le choix des électeurs toujours indécis à ce stade de la campagne électorale. La performance des candidats dans Trois-Rivières lors des nombreux débats qui se sont déroulés ces dernières semaines guide aussi bien des électeurs dans leur choix. Luc Fortin mentionne que cela est particulièrement vrai lorsqu’une ville comme Trois-Rivières a un pôle médiatique important. «Les débats locaux ont été largement médiatisés et ils ont peut-être pris plus de place dans l’actuelle campagne, parce qu’on avait l’impression qui ne se passait pas grand-chose dans cette campagne», soutient le président pour le Québec de Mainstreet.
Le sondage Mainstreet Research-Le Nouvelliste a été mené le 9 octobre après de 625 personnes de 18 ans et plus et vivant dans la circonscription de Trois-Rivières.