18 M$ pour développer les compétences

Le ministre Jean Boulet.

TROIS-RIVIÈRES — Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, a annoncé, mardi, la création d’un programme de 18 M$ dont l’objectif est de favoriser une meilleure adéquation entre la formation du personnel des entreprises, les compétences et l’emploi.


Le Programme de renforcement collectif des compétences de la main-d’oeuvre pour l’année 2019-2020 est destiné à des promoteurs collectifs, «comme des comités paritaires ou des comités sectoriels de main-d’oeuvre», illustre le ministre Boulet, c’est-à-dire des organismes dont les actions touchent plusieurs entreprises et personnes en emploi.

Le programme touche toutes les régions du Québec, notamment la Mauricie et le Centre-du-Québec.



«On va faire des appels de projets. Les projets vont être présentés par des organismes qui sont dans l’employabilité qui travaillent avec des entreprises et font des projets de formation. Ça peut impliquer des travailleurs qui sont déjà à l’emploi ou des personnes qui font partie de main-d’oeuvre sous-représentée», dit-il, c’est-à-dire les travailleurs expérimentés, les 60 ans et plus, les immigrants, les travailleurs étrangers temporaires ou des personnes en situation de handicap, précise le ministre.

«Si l’on avait le même taux d’emploi qu’en Ontario, au Québec chez les 60 ans et plus, on aurait 89 000 travailleurs de plus», fait valoir le ministre. Or, il y a en ce moment 116 000 postes vacants au Québec, signale-t-il.

Le ministre Boulet rappelle qu’il a annoncé, il y a quelques semaines, des crédits d’impôt pouvant aller jusqu’à 1500 $ par travailleur expérimenté le tout couplé à des crédits d’impôt pour les PME qui les embauchent.

Le ministre veut que la formation qui sera dispensée en entreprise soit rémunérée. «Il ne s’agit pas de formation académique, mais bien de formation en entreprise», souligne-t-il. «C’est vraiment du concret», assure le ministre, et ce, pour tous les secteurs d’activités, allant du tourisme à la mécanique, bref, «partout où il y a des déficits de main-d’oeuvre», dit-il. La subvention va jusqu’à 20 $ de l’heure, précise-t-il.

«Comme ministre du Travail et de l’Emploi, un de mes défis, c’est la rareté de la main-d’oeuvre et le vieillissement de la population, la diminution de personnes en âge de travailler et la croissance économique. Tout cela provoque un phénomène assez aigu de rareté de main-d’oeuvre», fait-il valoir.