Le propriétaire est particulièrement fier de présenter officiellement ce projet touristique. «Je suis heureux de vous dévoiler aujourd’hui ce beau projet sur lequel je travaille depuis environ deux ans», soutient-il. Un travail d’envergure a été nécessaire pour que les différentes réalisations voient le jour. «Je ne compte pas mes heures. Ça représente un travail quotidien qui est très important. Je travaille fort parce que j’y crois. J’ai l’impression de bâtir quelque chose qui est important pour la région et qui devient de plus en plus lucratif», exprime-t-il avec conviction.
Dans un premier temps, M. Prud’homme a désiré réactualiser le parcours de visite. «Sur le site, on retrouve des bâtiments qui recréent l’ambiance des camps de bûcheron. Toutes ces cabanes racontent quelque chose. Elles sont remplies d’artéfacts et d’antiquités qui présentent l’histoire en soi, mais ça prend quelqu’un pour le raconter», précise-t-il. Le propriétaire désirait donc se doter de panneaux d’interprétation afin d’enrichir les visites individuelles.
Les affiches historiques, qui jalonnent le village, traitent de sujets variés. «On parle du camp des bûcherons, de la vie en forêt, de la mécanisation, de la drave, etc.», rajoute l’un des participants du projet, Stéphane Jutras. Notamment, M. Jutras s’est impliqué dans la recherche iconographique et documentaire, tandis que le propriétaire s’est concentré sur la rédaction des textes. Plusieurs sources ont été consultées afin de représenter fidèlement la réalité de l’époque. «On est allé chercher les sources documentaires en bibliothèque. [On a épluché] tous les ouvrages qui ont été produits sur l’histoire forestière par des historiens. On est aussi allé chercher dans la base de données de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec et bien sûr les photos de Réjean Boisvert», explique M. Jutras, diplômé en histoire.
Les fonds qui ont été les plus utiles sont ceux de Réjean Boisvert, renchérit M. Prud’homme. «Réjean Boisvert a ramassé des photos toute sa vie. Ces photos représentent notre coin de pays, les gens d’ici. On reconnaît des gens du village», souligne-t-il, le sourire aux lèvres.
Aussi, le Village du bûcheron a dû s’adapter à l’achalandage grandissant du site. Le bâtiment d’accueil a été agrandi afin de mieux accueillir les visiteurs. Dans la boutique, les touristes peuvent se procurer des produits fabriqués par des artisans de la région.
Concernant le bloc sanitaire, le bâtiment est maintenant plus facile d’accès, ce qui a pour effet d’améliorer le confort des visiteurs, amène le propriétaire.
Une subvention de 24 400 $ a été octroyée au village pour réaliser ce projet majeur. «En Mauricie, c’est important qu’il y ait des lieux comme ici, qui soient entretenus et bien pris en main, pour la visibilité et le développement économique de la région», insiste Marie-Louise Tardif, députée de Laviolette-Saint-Maurice. «Ça prend des développeurs comme Baptiste Prud’homme pour garder ce lieu en vie», complète-t-elle. Elle accueille donc cette aide financière avec grand plaisir.
La subvention provient de l’Entente de partenariat régional en tourisme (EPRT). Cette somme fut accordée par le gouvernement provincial, Tourisme Mauricie et les partenaires locaux.
Au courant de la saison estivale, le Village du bûcheron poursuit ses activités. Entre autres, des visites guidées en contes et en chansons sont disponibles trois fois par jour afin de plonger les touristes dans l’univers de la foresterie.
Consultez le villagedubucheron.com pour plus d’informations concernant les activités.