Alex Beaucage: «Une année de rêve»

Après la conquête de la Coupe du président, puis de la Coupe Memorial, place au Combine de la LNH pour Alex Beaucage qui pose ci-dessus avec ses parents, Maryse Milette et Marc Beaucage.

TROIS-RIVIÈRES — L’année magique des Huskies s’est terminée dimanche soir à Halifax avec la Coupe Memorial au bout des bras, peut-être le trophée le plus difficile à soulever de tous les sports collectifs. Au terme d’un tournoi fertile en émotions, la bande à Mario Pouliot a eu le dessus sur celle d’Éric Veilleux, hôtesse du tournoi de la Coupe Memorial dans une finale impliquant les deux clubs de la LHJMQ en cette année de 50e anniversaire.


Bien sûr, Alex Beaucage a savouré chaque moment. Il a amassé deux points en cinq matchs, le jeune Trifluvien de 17 ans. Une fiche un peu moins reluisante par rapport à ses standards de la saison et des séries. Mais bon, à ce stade-ci de l’année, il n’y a rien de plus enivrant que de gagner le dernier match d’une longue campagne... «On n’a pas pris le chemin le plus facile, en passant par la demi-finale, mais on a tout de même réussi. Tous ces records en saison, puis la Coupe du Président, puis la Coupe Memorial, c’est une année de rêve qui vient de prendre fin», souriait l’ex-attaquant des Estacades midget AAA, conscient que ce n’est pas tous les ans dans une carrière où il y a autant de réjouissances. «En finale, c’était incroyable. Mario (Pouliot) a fait du bon boulot pour nous garder calmes alors qu’on tirait de l’arrière par deux buts. Quand on a rétréci l’écart à un seul but, on a senti que tous les gars y croyaient. La foule s’est calmée, aussi. À partir de là, nous avons offert du gros hockey.»

Cette 79e victoire en 93 matchs depuis le début de la saison a permis à toute l’équipe de fêter une bonne partie de la nuit dans un hôtel d’Halifax. La Coupe du Président n’avait pu être autant célébrée, puisque les Huskies devaient alors se préparer pour le tournoi de la Coupe Memorial. «C’était l’fun, être tous ensemble avec tous les membres de l’organisation, les parents et les amis. Une belle et longue soirée.»

Place au Combine

Si les Huskies ont ensuite pris la direction de Rouyn-Noranda lundi matin pour retrouver leurs partisans, Beaucage s’est de son côté envolé vers Buffalo, où l’attend le Combine de la LNH. En cette année de repêchage, il n’a droit à aucun répit!

Les prochaines heures vont servir à rencontrer plusieurs équipes de la LNH. Puis, à la fin de la semaine, il devra se plier aux tests physiques. Si certains jeunes à Buffalo ont pu se servir des dernières semaines pour s’entraîner fort en gymnase afin de se préparer à ces tests qui sont exténuants, Beaucage n’a évidemment pas eu ce luxe. Et il est loin de s’en plaindre!

«J’ai joué jusqu’à la fin, je pense que ça peut me servir aussi! Et puis les derniers mois ont été exigeants, je ne peux pas être en meilleure forme physique. Chaque situation a des avantages et des inconvénients. Mais bon, je déteste pas ma position. Je viens de soulever une grosse coupe!», lance celui qui est classé au 64e rang des espoirs nord-américains disponibles, selon la centrale de la LNH.

Des changements à prévoir

Par ailleurs, les Huskies n’échapperont pas au fameux cycle du hockey junior. Certains vétérans vont quitter pour les rangs professionnels. D’autres joueurs devraient apprendre prochainement qu’ils ont été offerts dans des transactions à titre de compensation future. Beaucage reconnaît que tout le monde s’attend à des changements.

«On a profité de l’année au maximum, je ne pense pas que les joueurs ont été dérangés par les rumeurs ou quelque chose du genre. Maintenant, c’est terminé, il y aura probablement des cœurs qui seront brisés d’ici au repêchage mais ça fait partie du hockey», confie le jeune homme, qui dit espérer de tout cœur rester à Rouyn-Noranda. D’ailleurs, cet hiver, Mario Pouliot avait déclaré au Nouvelliste que Beaucage ne faisait pas partie des joueurs qui seraient appelés à faire leur baluchon au terme de la saison 2018-19. «Personnellement, Mario ne m’a pas donné cette garantie mais je ne stresserai pas avec ça. Je pense bien que je serai de retour et ça fait mon bonheur, ça va tellement bien avec l’organisation, ma famille de pension et les partisans. Je ne me vois pas ailleurs.»