«Les activités sont axées sur l’information vis-à-vis le processus de dénonciation auprès de la police et dans le système judiciaire. On veut aussi souligner qu’il existe des alternatives lorsque la victime n’est pas prête nécessairement à dénoncer son agresseur dans le système judiciaire habituel comme la justice réparatrice», souligne Jimmy Simard, coordonnateur des services pour Emphase.
La première activité aura lieu à La Tuque sous forme de panel, le lundi 27 mai à 13 h 30 dans les locaux du C.A.P.E. Les participants auront le privilège d’entendre le témoignage de deux personnes de la région ayant dénoncé leur agresseur et les raisons pour lesquelles ils l’ont fait. Ils seront accompagnés d’une intervenante du Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) et d’un enquêteur spécialisé dans les cas d’agression sexuelle.
«Présentement, on n’a pas de point de service à La Tuque, mais on veut démontrer qu’on existe. On veut être un peu plus présent pour dire aux gens de La Tuque qu’on ne les oublie pas. On veut offrir les services pour les hommes qui en auraient besoin», note M. Simard.
Le 28 mai, l’activité aura lieu à la Maison de la solidarité à Trois-Rivières dès 16 h. Le sujet «Comment se passe une enquête en agression?» sera abordé et une personne travaillant à la Division des enquêtes de la police de Trois-Rivières sera présente.
Mercredi, il sera question de la justice réparatrice au CDC du Centre-de-la-Mauricie à Shawinigan, dès 13 h. Pour l’occasion, une personne viendra témoigner de sa participation à cette alternative à la justice traditionnelle, elle sera accompagnée de Guylaine Martel du Centre de justice réparatrice.
La semaine d’activité, se conclura à Victoriaville le jeudi 30 mai, à la Place Rita St-Pierre à 13 h. Il sera question des démarches d’Indemnisation des victimes d’actes criminels (IVAC) et judiciaires. L’invitée pour l’occasion sera Sophie Bergeron, directrice du CAVAC du Centre du Québec. Il sera possible d’en apprendre plus sur les types d’accompagnement que les CAVAC offrent à cet effet, ainsi que les droits qu’ont les victimes lorsqu’elles entreprennent des démarches contre leur agresseur.
«Selon les dernières statistiques, c’est une victime sur dix qui va dénoncer son agresseur, qu’elle soit homme ou femme. Sur cette proportion d’un sur dix, on peut dire que les hommes ont moins tendance que les femmes à dénoncer leur agresseur. Il y a encore beaucoup de préjugés au niveau social en lien avec les stéréotypes masculins, entre autres, qu’un homme n’est pas censé être une victime. C’est beaucoup dans la culture populaire et les hommes qui ont été victimes ont eu aussi cette perception-là. C’est un des nombreux freins à la dénonciation. C’est encore tabou», note M. Simard.
Rappelons qu’Emphase est un organisme sans but lucratif qui vise à améliorer le bien-être personnel et social des hommes ayant subi des agressions sexuelles grâce à la réalisation d’activités et à la mise en place de services. Emphase cherche aussi à faire connaître et à développer une plus grande compréhension de la problématique des agressions à caractère sexuel commises envers les personnes de sexe masculin.
Les places aux activités sont limitées, il faut donc réserver au 1-855-519 4273 ou par courriel à info@emphasemcq.org.