Nouvelle chaire internationale à l’UQTR

Martin Descarreaux, titulaire de la nouvelle chaire et à l’arrière, les deux codirecteurs de la chaire, Arnaud Lardon de l’Institut franco-européen de chiropraxie et Mathieu Piché, professeur au département d’anatomie de l’UQTR.

Trois-Rivières — L’Université du Québec à Trois-Rivières a procédé à l’annonce d’une toute nouvelle chaire de recherche internationale. Dirigée par le professeur Martin Descarreaux du département des sciences de l’activité physique, cette chaire est financée par l’UQTR, la Fondation régionale pour la santé de Trois-Rivières, le CIUSSS-MCQ, la Fondation chiropratique du Québec, l’Association française de chiropraxie, l’Institut franco-européen de chiropraxie et le Madrid College of Chiropractic.


L’objectif des membres de la chaire sera de trouver de nouvelles solutions «pour réduire les douleurs, les incapacités physiques qui sont liées aux troubles musculosquelettiques des jeunes, des moins jeunes et des plus âgés», résume le professeur Descarreaux.

Les incapacités physiques liées aux problématiques musculosquelettiques, en particulier provenant du dos, représentent «la première cause d’années vécues en incapacité», indique le titulaire de la chaire. «On vit de plus en plus vieux, mais la qualité de vie des dernières années, elle, n’est pas toujours au rendez-vous», dit-il.



Ces incapacités ont progressé de 45 % depuis 25 ans, notamment à cause du vieillissement de la population et se présentent sous forme de maux de dos, d’arthrose, notamment à la hanche et aux genoux et de pathologies du rachis.

Le professeur Descarreaux sera soutenu par les cotitulaires de la chaire, Mathieu Piché, professeur au département d’anatomie de l’UQTR et Arnaud Lardon, professeur à l’Institut franco-européen de chiropraxie. La chaire bénéficiera également d’une étroite collaboration avec les cliniciens chercheurs du CIUSSS-MCQ.

«Le but, c’est d’avoir une approche interdisciplinaire, internationale et d’aborder le problème dans son ensemble et non pas par profession», précise le chercheur. «La chaire est appelée à élargir son membership au fil des ans. Pour l’instant, on compte dans l’équipe des gens qui sont des kinésiologues, des chiropraticiens, des ingénieurs, des spécialistes en neurosciences et chacun d’entre nous avons notre propre réseau de collaboration. On ne touche pas à toutes les professions de la santé, mais à bon nombre qui touchent les pathologies musculosquelettiques.

Certains projets sont déjà en cours, notamment un projet de préadaptation avec le Dr Claude-Édouard Châtillon, neurochirurgien au CIUSSS-MCQ avec des patients atteints de sténose lombaire. «C’est un programme de réadaptation préchirurgical. Plutôt que d’amener les gens à faire de l’exercice de réadaptation après la chirurgie, nous leur faisons un programme préopératoire pour les préparer au choc chirurgical dans l’espoir que leur convalescence soit plus rapide», dit-il. Cette méthode pourrait être étendue à d’autres problèmes musculosquelettiques.



Un volet très fort de thérapie manuelle est inclus dans la chaire «puisque la profession chiropratique est bien représentée», indique le professeur Descarreaux. «On s’intéresse aux mécanismes physiologiques qui expliqueraient les effets des interventions de thérapie manuelle, mais on s’intéresse aussi aux effets cliniques en menant des études cliniques qui vont permettre de quantifier les effets de réduction de douleur, d’amélioration des capacités fonctionnelles», résume-t-il.

«La programmation de la nouvelle chaire s’inscrit pleinement dans les axes de développement de la recherche en santé à l’UQTR et permettra d’accroître son rayonnement et son attractivité sur les plans national et international», fait valoir le vice-recteur à la recherche et au développement, Sébastien Charles.