«Votre plus grande réussite?»

La conférencière au déjeuner de la CCI3R, Sylvie Deslauriers.

TROIS-RIVIÈRES — «Lorsqu’on demande à quelqu’un pourquoi il désire devenir entrepreneur, plusieurs vont répondre que c’est pour faire de l’argent. Or, cela ne suffit pas pour passer au travers. Et quand on demande aux entrepreneurs de longue date quelle est leur plus grande réussite, ce n’est pas d’avoir fait des profits.»


Voilà le genre de constats que Sylvie Deslauriers a partagé mercredi aux membres de la Chambre de commerce et d’industries de Trois-Rivières dans le cadre de sa conférence sur les attitudes d’entrepreneur, un sujet qu’elle vient d’aborder sous la forme d’un volume, et ce, «pour parler de l’être humain qu’est l’entrepreneur».

Selon elle, le chemin de l’entrepreneuriat est parsemé de défis et d’obstacles qui rendent la route à la fois motivante et angoissante. D’où son but d’identifier les attitudes qui vont aider l’entrepreneur à réussir et à être satisfait de son parcours.



À son avis, il faut d’abord être conscient de ses forces et faiblesses. «Qu’est-ce que tu n’aimes pas faire? Qu’est-ce qui te fait peur?», demande l’auteure.

En plus d’être responsable, Mme Deslauriers croit que l’entrepreneur devrait être honnête, en donnant l’heure juste, et conséquent. «Il est faux de dire que tous les moyens sont bons pour atteindre son but», souligne l’invitée du jour.

Autre thème: être chef. «De mon point de vue, le chef d’entreprise a une influence déterminante sur son entourage. Par ses actions, gestes et paroles, ou par son inaction, l’entrepreneur donne l’exemple. Il détermine la culture de son entreprise. Est-ce qu’il accepte qu’un employé manque de respect à l’un de ses collègues? Aux clients? Il m’apparaît important que l’entrepreneur se questionne sur les valeurs qui sont importantes pour lui, car il influence, parfois sans le savoir, l’atmosphère de l’entreprise», fait-elle remarquer.

Invitant l’entrepreneur à être équilibré en veillant à son bien-être personnel, celle-ci trouve également important qu’il soit vigilant «en ayant des yeux tout le tour de la tête et ne prenant rien pour acquis».

«Que répondrez-vous lorsqu’on vous demandera quelle est votre plus grande réussite?» a-t-elle lancé comme question à la fin de son allocution.