Volet nordique des Défis du parc: «la neige et l’hiver, j’aime ça!»

Les participants étaient très excités de prendre part à la course à obstacles jeudi.

SHAWINIGAN — Ce n’est pas l’action qui manque ces jours-ci aux alentours de la halte Rivière-à-la-Pêche dans le parc national de la Mauricie. Depuis mercredi, et ce, jusqu’à vendredi, plus de 1200 jeunes d’âge primaire ont participé ou participeront aux activités organisées tout spécialement pour eux dans le cadre du volet nordique des Défis du parc.


Depuis le milieu de la semaine, les élèves fréquentant les écoles de la Commission scolaire de l’Énergie s’amusent et profitent du grand air dans cet immense terrain de jeu qu’est le parc national. Des séances d’aérobie, du soccer sur neige, du souque à la corde ainsi le traditionnel jeu du parachute étaient au nombre des activités prévues pour eux. Un parcours de trois kilomètres dans les sentiers enneigés ponctué de divers jeux ludiques était également au programme. Mais le clou de l’événement est sans contredit la course à obstacles dans laquelle les jeunes se lancent après le dîner lors de chacune des journées.

Il semble d’ailleurs que les enfants attendent depuis un bon moment déjà le matin où ils vont monter dans l’autobus scolaire pour les amener dans le secteur Saint-Jean-des-Piles afin qu’ils puissent lâcher leur fou pendant plusieurs heures. Une centaine d’élèves fréquentant l’école Centrale de La Tuque ont notamment roulé pendant une heure et 40 minutes jeudi afin de prendre part à ce rassemblement hivernal. Selon une des enseignantes qui les accompagnaient, Christine Boivin, ce trajet, ainsi que celui du retour, en valaient la peine.



«Les jeunes adorent ça. Il y en a même qui n’ont pas déjeuné ce matin tellement ils étaient énervés», a-t-elle lancé à la blague alors que ses élèves venaient tout juste de terminer leur dîner.

L’une des élèves de cette école, Rosalie Morin, était en effet emballée d’avoir participé aux activités de l’avant-midi et fébrile à l’idée de prendre le départ de la course à obstacles d’une distance d’un kilomètre.

«La neige et l’hiver, j’aime ça», a-t-elle confié un peu timidement avant de courir retrouver ses camarades de classe.

De nombreux représentants du département d’éducation physique de l’UQTR représentés ici par William Venne, étudiant, Maude Boulanger, chargée de cours, Laurence Lamarche – St-Louis, étudiante ainsi que Marie-Claude Rivard, professeure, ont pris par à l’activité.

Par ailleurs, l’animation des activités, qui ont été élaborées par un groupe d’enseignants en éducation physique de la Commission scolaire de l’Énergie, était assurée par des étudiants en éducation physique de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) ainsi que du département de gestion et d’intervention en loisir du Collège Laflèche. Pour ces éducateurs en devenir, cette implication bénévole constitue une belle occasion de mettre les enseignements qu’ils ont reçus en pratique, et ce, dans un environnement différent d’un gymnase traditionnel. Dans le cadre d’un partenariat en place depuis quatre ans, 110 étudiants, principalement de première et deuxième année, ont mis l’épaule à la roue afin que les défis soient une réussite.



«Ça augmente d’année en année. [...] Les étudiants se préparent en amont car ils ne sont pas habitués de piloter de telles activités dans un complexe de plein air», explique Marie-Claude Rivard, professeure en éducation physique à l’UQTR.

Pour une deuxième année, William Venne faisait partie de la délégation de la maison d’enseignement supérieur trifluvienne.

«C’est une expérience qui fait grandir. Comme nous avons notre stage trois qui est dans une école primaire, c’est bien de voir des élèves de cet âge dans un contexte de plein air. À l’extérieur comme ça, ça représente une gestion différente, notamment du matériel. De plus, le comportement des élèves n’est pas le même. C’est plus joyeux et ludique. Il a plus d’animation que d’enseignement», raconte le jeune homme.

Pour la directrice générale des Défis du parc, Marie-Josée Gervais, l’apport sans cesse grandissant des étudiants en éducation physique permet à son volet nordique d’accueillir autant d’enfants pendant trois jours.

«Ça prenait ça, car il y a un grand engouement. Les jeunes s’en parlent longtemps d’avance. On veut que ça devienne ‘‘le’’ happening», indique-t-elle fièrement.

Par ailleurs, le site sera pris d’assaut par les membres de l’équipe des Roses au cours de la journée de samedi. Ces dernières participeront à un triathlon hivernal, composé de portions de ski de fond, de raquette et de course à pied.