Il ne s’agit pas que d’une infrastructure puisqu’il vient en soutien au cours de cinéma offert depuis cinq ans par l’enseignant Ian Pitblado.
Cette année, une trentaine d’élèves des secondaires III, IV et V y sont inscrits et une nouvelle cohorte sera accueillie après les Fêtes.
«Ce studio, soutient-il, est le complément idéal pour nourrir une clientèle déjà avide de théâtre et de littérature mais aussi très motivée à créer ses propres œuvres cinématographiques. Cela va donner un souffle nouveau à notre cours.»
Dans le local qui y est consacré, on retrouve deux caméras numériques, deux perches, deux enregistreurs numériques, un réflecteur, cinq projecteurs, un micro fixe, deux ordinateurs dédiés au montage en plus des murs blanc et vert comme fond pour différentes prises de vue. Les élèves peuvent également compter sur la cinéaste professionnelle Sarah L’Italien comme ressource.
Les équipements sont également disponibles à tous les élèves de l’école dans le cadre d’activités parascolaires ou de projets spéciaux comme la comédie musicale annuelle ou le gala Méritas de fin d’année.
«Ça va permettre aux élèves de s’épanouir en réalisant des projets de plus grande d’envergure et de plus grande qualité technique, de poursuivre M. Pitblado. Dans les cours, on vise à développer deux compétences: il y a la réalisation de leurs propres courts métrages de bout en bout et on a aussi un volet d’analyse critique dans lequel on leur demande de réfléchir au contenu de films que nous voyons ensemble. En plus, les nouveaux équipements vont contribuer à cristalliser le sentiment d’appartenance des élèves à l’école.»
«À la base, on veut les amener à réfléchir à la signification des images. Comment on communique grâce à l’image, en somme. C’est la raison pour laquelle le premier court métrage qu’ils font est muet. Par ailleurs, le cinéma, c’est une ouverture à l’autre et à d’autres mondes. Ça donne accès à d’autres réalités dans lesquelles on peut se reconnaître et je pense que ça contribue à ouvrir les esprits.»
«En rendant accessibles aux élèves des équipements de qualité, la Fondation du collège permet un enseignement pratique aux jeunes créateurs, a pour sa part indiqué la directrice générale du CMI Élisabeth Jourdain. Avec la place énorme que prennent aujourd’hui le cinéma, la photographie et les jeux vidéos, il est primordial d’enseigner à nos jeunes à bien décoder l’image et son contenu et c’est ce que permet notamment le cours de cinéma. Les grands cinéastes sont aussi de grands influenceurs souvent méconnus des jeunes et nous trouvons important de combler cette lacune.»
«Le cours est une autre façon bien concrète de continuer à porter le message pédagogique qui a été celui des Ursulines depuis près de 400 ans selon lequel on doit porter attention à l’autre, s’occuper de chacun et aller au-delà de l’image. Si nous aurons désormais des outils de qualité professionnelle, il n’en demeure pas moins que le plus important demeure le contenu des productions qui seront faites et nous ne cesserons pas d’insister là-dessus dans la formation.»
Pour l’inauguration officielle, on avait invité une ancienne du CMI, la comédienne Rose-Marie Perrault dont la carrière a pris un essor tout à fait fulgurant au cours des dernières années. Elle qui a nourri sa passion du cinéma au collège trifluvien a offert une classe de maître aux élèves sur le jeu devant la caméra.