Le Syndicat des professionnels en soins de la Mauricie et du Centre-du-Québec, qui est affilié à la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), a donc le mandat de signer avec la direction du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ) la première convention collective après la réforme de l’ancien ministre de la Santé, Gaétan Barrette.
«Nous sommes fières du résultat obtenu et de la confiance de nos membres», a déclaré en soirée lundi Nathalie Perron, présidente du Syndicat des professionnels en soins de la Mauricie et du Centre-du-Québec (SPSMCQ).
«Nous sommes maintenant prêtes à travailler avec l’employeur pour concrétiser les mesures négociées et nous assurer qu’elles soient appliquées dans un contexte où les milieux de travail demeurent difficiles. Ces améliorations dans les conditions augmenteront définitivement l’attractivité dans la région.»
Depuis la conclusion de l’entente de principe entre la direction du CIUSSS MCQ et le syndicat après plus d’un an de négociations, les infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes se sont prononcés lors de 23 assemblées. Le Syndicat des professionnels en soins de la Mauricie et du Centre-du-Québec, qui représente plus de 5000 travailleurs, recommandait d’ailleurs l’entente, estimant que ses membres feraient de bons gains.
Des mesures contenues dans l’entente de principe pourraient notamment améliorer les conditions de travail des syndiqués. Le recours très fréquent aux heures supplémentaires obligatoires, qui contraint des infirmières à demeurer en poste après leur quart de travail, a souvent fait les manchettes au cours de la dernière année. Plusieurs sit-in ont d’ailleurs eu lieu au centre hospitalier de Trois-Rivières afin de protester contre le recours à cette mesure.
L’entente de principe prévoit une hausse du nombre de postes à temps complet. Il s’agit d’ailleurs d’une mesure que favorise le syndicat. Il estime que cela permet de stabiliser les équipes.
«Après des mois de négociations, nous avons réussi à avoir des gains majeurs, comme le port d’attache constitutif du poste, une formule pour établir le quantum de vacances estivales, la création de secteurs d’activités cliniques pour que les équipes de travail soient autosuffisantes, la mise en place d’un comité pour maximiser la stabilité des postes tout en diminuant au maximum la mobilité des salariées», a ajouté Nathalie Perron.
Les travailleurs des équipes volantes pourront en effet de plus devoir se rendre à une affectation qui se trouve à une distance de 30 km, alors que 20 km sont prévus pour les autres travailleurs. À l’origine, le CIUSSS MCQ demandait une mobilité de 50 km pour les travailleurs.