Les changements climatiques, la question de l’urne, selon QS

Gabriel Nadeau-Dubois a choisi le centre d’artistes Vaste et vague, de Carleton, qui expose des photos liées aux dangers de l’exploration pétrolière, pour présenter la question de l’urne.

CARLETON — Pour le co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, l’enjeu des changements climatiques constitue sans l’ombre d’un doute la question de l’urne, celle que les Québécois doivent se poser en votant le 1er octobre.


De passage en Gaspésie lundi, M. Nadeau-Dubois a du coup fustigé le chef du Parti libéral Philippe Couillard, qui affirme que la question de l’immigration représente la question de l’urne.

«C’est en divisant les Québécois sur ce sujet que les libéraux se sont maintenus au pouvoir pendant 15 ans. Pour Québec solidaire, c’est clair : la question de l’urne doit être liée aux changements climatiques. Ce qui devrait nous faire peur, ce n’est pas l’immigration. Ce qui devrait nous faire peur, c’est la pollution qui est en train de brûler la planète», a indiqué M. Nadeau-Dubois.

Pour l’atteinte des cibles québécoises de réduction des émissions de gaz à effet de serre incluses dans son plan de transition économique et protéger l’eau potable, «Québec solidaire adoptera un décret visant à bloquer tous les projets d’exploration et d’exploitation d’hydrocarbures en cours au Québec […] comme Galt, Bourque et Haldimand», a-t-il souligné.

«Combien ça va nous coûter? Rien, parce que les entreprises ne seront pas dédommagées», a précisé Gabriel Nadeau-Dubois, dénonçant par la suite les positions propétrole du Parti libéral et de la Coalition avenir Québec, et le Parti québécois, «responsable du gâchis d’Anticosti».

Il trouve anormal que le village de Ristigouche-Sud-est ait été au centre de «cinq ans de bataille simplement pour avoir voulu protéger son eau potable» contre la firme d’exploration Gastem.

200 000 emplois

Le co-porte-parole de Québec solidaire a indiqué que le plan de transition économique de son parti mènerait à la création de 200 000 emplois «durables et bien payés».

La candidate du parti dans Bonaventure, Catherine Cyr-Wright, a renchéri en spécifiant que l’accent sur les énergies renouvelables passerait notamment pas le secteur éolien, déjà porteur de 1200 emplois en Gaspésie. «On veut s’assurer qu’Hydro-Québec joue un rôle plus positif dans l’éolien», a-t-elle dit.

Gabriel Nadeau-Dubois a d’autre part exprimé son appui pour le prolongement de la réfection de la voie ferrée vers Gaspé, un enjeu primordial en Gaspésie, afin que le transport de pales éoliennes et du ciment de Port-Daniel se fasse essentiellement par rail, plutôt qu’en fonction du coûteux partage actuel entre les camions et les trains.

Il semble toutefois privilégier le transport des passagers par autocar, en ajoutant que le retour du train de passagers «n’est pas exclu».