«On pense que les rodéos, au Québec et ailleurs, dans les meilleures pratiques, peuvent respecter la loi sur le bien-être animal», a-t-il déclaré en mêlée de presse à Québec,
réagissant à la publication du rapport du comité d’observateurs mis en place par le professeur de droit Alain Roy afin d’évaluer la légalité des rodéos de Montréal et Saint-Tite.
Le ministre dit attendre les conclusions du comité de travail mis en place en collaboration avec le MAPAQ, le Festival western et les représentants d’Alain Roy afin de recevoir un protocole d’encadrement des meilleures
pratiques de rodéo au nom du bien-être animal.
«Je veux ce protocole d’encadrement là. On a rencontré le Festival de Saint-Tite récemment, je m’attends à ce qu’il y ait le dépôt d’un protocole et on va en faire l’évaluation. On va être capable de faire le suivi comme ministère, d’avoir des redditions de compte. On pourra apporter un meilleur accompagnement, faire une meilleure évaluation des risques», indique Laurent Lessard,
qui reconnaît que le débat divise les opinions et qu’il faut arrêter d’être dans un flou.
En ce sens, la ministre du Tourisme et ministre responsable de la Mauricie Julie Boulet s’est portée à la défense des pratiques du Festival western de Saint-Tite, qui sont remises en question dans le rapport des observateurs.
«Le Festival western s’est toujours conformé. Il y a des inspecteurs, des vétérinaires du ministère qui sont sur place tous les ans. Ils se sont toujours conformés, ont toujours fait un devoir de mettre en place les meilleures pratiques en respect des animaux. Dans ce contexte-là, c’est un
moteur économique exceptionnel pour la région alors s’ils font bien les choses, en respect du bien-être animal, ils pourront
poursuivre les activités», assure la ministre.
La SPA réagit
En fin de soirée mercredi, la Société pour la protection des animaux (SPA) Canada, par voie de communiqué, s’est indignée face aux réactions de la ministre du Tourisme du Québec, Julie Boulet. «En assurant la poursuite des activités du Festival western de Saint-Tite, malgré le rapport des observateurs sur les rodéos démontrant que ces derniers soumettent les taureaux et les chevaux à de graves blessures, elle accepte l’illégalité des rodéos au Québec face au chapitre P-42 de la Loi sur la protection sanitaire des animaux», indique la SPA Canada.
«Il est inconcevable de faire d’une souffrance d’un animal une attraction publique», déplore Elise Moreau, chargée de communication pour la SPA Canada.
La SPA Canada dit considérer que le bien-être des animaux doit passer avant le profit financier qu’il peut apporter.
«Pour cela, la seule solution est d’éradiquer toutes prestations de rodéo. Nous nous adressons aujourd’hui à la juridiction du Québec pour appliquer correctement cette Loi et éradiquer les rodéos sur le territoire, rejoignant ainsi de nombreuses autres juridictions comme l’Angleterre, l’Écosse, les Pays-Bas ainsi que la ville de Vancouver», ajoute la SPA Canada.