Le droit de rêver

En réaction à la lettre d’Hélène Arseneault intitulée «Le spectre du CHSLD», publiée dans notre édition du 6 février dernier.


Madame Arseneault,

Vous avez le droit de rêver. Rêver d’établissements de santé où l’humain est au cœur des actions quotidiennes des professionnels et des gestionnaires. Rêver d’établissements qui privilégient une approche empreinte de respect et de dignité. Et vous n’êtes pas la seule.

Des propriétaires-gestionnaires de CHSLD et centres de réadaptation privés conventionnés ont eu le même rêve que vous il y a 60 ans.

Je suis aux premières loges pour le savoir, puisque des proches y sont hébergés. Ces établissements privés conventionnés (EPC) offrent des soins et des services de qualité supérieure et sont accessibles à tous les Québécois et Québécoises par le guichet unique d’admission du réseau de la santé et des services sociaux, et ce, pour la même contribution de l’usager.

Vous me direz qu’il s’agit là du secret le mieux gardé du réseau de la santé et je vous répondrai que oui! Malgré tout, près de 7000 résidents jouissent de ces environnements empathiques où le résident n’est pas un numéro, mais plutôt une personne à part entière avec une histoire et des rêves dont la vulnérabilité est très grande. Les propriétaires-gestionnaires de ces EPC apprécient la valeur des personnes âgées puisqu’ils les ont côtoyées régulièrement, voire grandi avec eux, car leur histoire d’amour avec les aînés est transmise de génération en génération. En d’autres mots, ce sont des familles qui prennent soin d’autres familles comme si c’était la leur.

Mes proches ont choisi ces établissements, car comme vous ils souhaitaient être accueillis et traités avec compassion et dignité.

Madame Arseneault, votre message m’a beaucoup touchée et je veux rêver avec vous, car les EPC s’emploient quotidiennement à réaliser ces rêves!

Annick Lavoie

Professionnelle de la santé, gestionnaire et citoyenne engagée

Trois-Rivières