J'avais cinq ans mais je me souviens encore de son «Vive le Québec libre!». Mes parents m'avaient informé que ce monsieur était un géant venu de la France et qu'il était un libérateur de peuples. Évidemment, sur le coup, je ne saisis pas l'ampleur que représentait le passage de cet homme au Québec. Mais ce que j'ai retenu, c'était l'idée de grandeur qui y était associée.
Vingt ans plus tard, lorsque René Lévesque nous quitta, Félix Leclerc écrivit à son sujet: «Dorénavant, il fera partie de la courte liste des libérateurs de peuples».
Alors je repensai ardemment à Charles de Gaulle, qui espérait en 1967 un Québec libre de son destin. Lui aussi faisait partie de cette courte liste évoquée par Félix.
Yvan Giguère
Saguenay