Rappelons que l'exercice financier 2015-2016 de l'UQTR affichait un déficit de fonctionnement de 10,4 millions $, déficit qui aurait été causé entre autres par les importantes coupes budgétaires imposées par le gouvernement au cours des dernières années au réseau universitaire.
Elle doit aussi composer avec une dette de 94 millions $ au niveau de son budget de fonctionnement. Elle n'est toutefois pas une des plus endettées du réseau.
On sait que le recteur a sollicité la collaboration de toute la communauté universitaire pour régler cette situation. Daniel McMahon se réjouit d'ailleurs «de l'excellent travail accompli par l'équipe de direction et les différents gestionnaires impliqués dans la conception du plan de redressement».
Il souligne également «les contributions des membres de la communauté universitaire. Il s'agit d'un effort collectif qui nous permettra d'atteindre l'équilibre budgétaire dans une perspective continue de développement», dit-il.
Une vaste consultation auprès de la communauté universitaire avait permis de recueillir plus de 800 idées et pistes de solutions afin d'améliorer la situation.
Afin d'honorer ses obligations financières, l'UQTR avait reçu l'autorisation de faire passer sa marge de crédit de 40 millions $ à 68 millions $.
L'UQTR souhaite arriver à une meilleure santé financière en augmentant ses revenus, notamment en haussant de 1000 le nombre de ses étudiants d'ici cinq ans et en diminuant ses dépenses de fonctionnement.
À la fin de janvier, pour le trimestre d'hiver, l'UQTR signalait déjà une augmentation de 2,42 % de ses effectifs étudiants et de 30 % à son nouveau campus de Drummondville.
Rappelons que la sous-ministre Sylvie Barcelo s'était rendue à l'UQTR, en octobre dernier, peu après une visite de la ministre David, afin de faire le suivi des 23 pistes d'action recommandées par la Vérificatrice générale du Québec, en 2015.
Guylaine Leclerc avait en effet conclu que «le conseil d'administration et la haute direction n'ont pas assuré pleinement leur rôle en matière de saines pratiques de gestion lors de l'attribution de contrats de services professionnels».
La composition du conseil d'administration et de la haute direction de l'UQTR a changé depuis.
Les événements qui avaient mené à cette déclaration de la VGQ étaient survenus alors qu'Yves Tousignant était le président du conseil d'administration. En entrevue au Nouvelliste en décembre dernier, M. Tousignant a confié que «si je m'impliquais à nouveau dans un conseil d'administration comme celui de l'Université, je serais beaucoup plus méfiant vis-à-vis la haute direction et je questionnerais plus».
Le plan de redressement devrait permettre à l'UQTR de retrouver l'équilibre d'ici cinq ans.