Festival international de poésie: place maintenant à l'émotion

Le président Gaston Bellemare a procédé vendredi soir à l'ouverture officielle de la 32e édition du Festival international de poésie de Trois-Rivières en présence de nombreux dignitaires.

Depuis vendredi 17 h 30 ou à peu près, Trois-Rivières est abandonnée aux poètes et à leurs vers. Jusqu'au 9 octobre, la ville leur appartient. La chose a été officialisée par la tenue de la cérémonie d'ouverture de la 32e édition de cet événement à la Maison de la culture trifluvienne.


La présence de 86 poètes invités en provenance du Québec, bien sûr, mais également de seize différents pays sur cinq continents, le démontre bien. Sans compter que l'an dernier, près d'une trentaine de médias étrangers étaient présents à Trois-Rivières pour témoigner de la tenue du festival. La tenue de plus de 300 activités de poésie pendant les dix jours de l'événement donne aussi une idée de son ampleur.

Cette cérémonie sert traditionnellement à dévoiler le nom des gagnants des différents prix remis dans le cadre du FIPTR. 



Le Grand Prix du festival 2016 a été remis à Carole David, de Québec, pour L'année de ma disparition. Le Prix international de poésie Antonio Viccaro a été attribué au poète mexicain Pedro Serrano. Pour ce qui est du Prix Piché de poésie de l'UQTR, il a été octroyé à Virginie Lachapelle alors que Marianne Bérubé Lefebvre a été retenue comme finaliste. Le Prix Félix-Antoine-Savard de poésie est revenu à Frédéric Dumont alors que le Prix Jean-Lafrenière/Zénob a été attribué à Virgine Beauregard D. Finalement, le Prix national de poésie en immersion française 2016 appartient à Connor Page de la Colombie-britannique. 

Au terme de la cérémonie, Gaston Bellemare affichait un sourire radieux témoignant tant de son plaisir que de sa fébrilité au moment du signal de départ de l'événement qu'il a fondé il y a 32 ans. 

«Ce qui me touche le plus à ce moment-ci, c'est de voir à quel point les poètes sont heureux quand ils sont ici. J'ai marché avec eux dans les rues de la ville pour leur montrer les poèmes sur les murs de la ville et ils étaient ébahis. Ils étaient sur une autre planète: la planète Poésie qu'ils n'ont pas chez eux. Et ça, ça les touche beaucoup et ça les met dans la meilleure disposition pour communier avec le public au cours des prochains jours.»

«Aucun poète étranger ne vient ici sans que je l'aie lu et entendu mais surtout, sans que j'aie écouté le public écouter ce poète. Ça nous assure d'avoir des invités que le public va apprécier. Notre mission demeure encore et toujours de redonner la poésie au public.»