«La Volt est toujours aussi fantastique, mais ma femme voulait toujours me l'arracher!» dit-il en riant. M. Juteau s'est donc tourné vers une deuxième voiture, mais cette fois-ci, totalement électrique. «J'ai l'impression d'avoir un secret bien gardé. Oui je suis sensible à l'impact qu'on a sur la planète, mais le premier impact, c'est vraiment sur le plan de mes finances», fait-il valoir.
Il avoue également que la conduite est différente. «En fait, c'est beaucoup mieux! C'est agréable et en plus, ça ne fait aucun bruit».
En 2011, Sylvain avait eu droit à un remboursement d'impôt d'un peu plus de 7000 $ pour son achat. Depuis le 1er janvier 2012, le crédit d'impôt a été remplacé par le programme Roulez électrique du ministère des Ressources naturelles et de la Faune qui offre un rabais à l'achat. Le prix de la voiture de M. Juteau est donc passé de 42 000 à 34 000 $.
«Maintenant, c'est instantané, pas besoin d'attendre le rapport d'impôt! En plus, même mon assurance me coûte beaucoup moins cher», lance-t-il.
En huit mois, l'accessibilité aux recharges a bien changé selon lui. «Il n'y avait aucune borne au Québec quand j'ai acheté la Volt en novembre, mais je n'ai jamais été mal pris, elle me permettait quand même de rouler avec l'essence».
Signe que les bornes électriques ont pris du terrain rapidement, sa moyenne de consommation d'essence diminue avec le temps puisqu'il est possible de recharger la voiture à plusieurs endroits.
«Au début, je faisais trois litres au 100 km et aujourd'hui, c'est un litre pour la même distance». Cela est très encourageant pour le marché de l'automobile électrique selon M. Juteau.
Il s'implique d'ailleurs à ce que les bornes se multiplient même si sa nouvelle acquisition a une autonomie beaucoup plus grande. «Une station d'essence ça coûte environ cinq millions de dollars et pour ce prix-là on peut avoir 1000 bornes de recharge. Si on a réussi à avoir des stations d'essence à tous les coins de rue, je ne peux pas croire qu'on ne serait pas capable de faire la même chose avec des bornes à un coût vraiment moins élevé».
Pour lui, ce serait tout à l'avantage des commerçants de posséder une recharge. «Ça coûte environ 20 ¢ de l'heure. Si ça peut faire que le client va faire son supermarché ou prendre un repas dans le commerce, il me semble que l'argument financier est là».