Ces élèves de l'école Saint-Jacques, à Shawinigan, évoluent dans la classe en adaptation scolaire de Manon Périgord et de Karine Lépine.
Manon Périgord n'en est pas à son premier tour de magie avec ces enfants limités par des diagnostics aussi divers que lourds de sens. En dix ans d'enseignement auprès de ces élèves handicapés, la dame a rapidement pu constater cependant qu'ils sont capables de rêver, mieux, qu'ils ont aussi le droit de passer du rêve à la réalité.
Il y a deux ans, Mme Périgord et sept de ses élèves partaient pour une semaine de pur émerveillement à Disney, à Orlando, en Floride. L'enseignante est revenue de ce périple plus motivée et décidée que jamais. Elle allait tout faire pour offrir aux jeunes de sa classe une nouvelle expérience où les apprentissages passent par l'enchantement.
Les deux enseignantes, leurs dix écoliers et huit parents accompagnateurs sont attendus en juin prochain à Water Planet, à Panama City Beach, sur la côte nord-ouest de la Floride. Il s'agit d'un centre spécialisé qui offre aux personnes handicapées diverses thérapies assistéespar des dauphins sauvages (delphinothérapie).
«Notre décision s'est faite en fonction de l'intérêt des enfants pour tout ce qui touche les animaux et l'eau. Water Planet est vraiment adapté pour répondre à leurs besoins sensoriels, de socialisation et de communication», explique Mme Périgord avant de préciser que les dix élèves seront accompagnés d'autant d'adultes dont une majorité de parents.
Sur place, les enfants seront pris en charge par des physiothérapeutes, des ergothérapeutes, des psychologues, des spécialistes de la thérapie sensorielle, des sports aquatiques, etc. Tout est mis en oeuvre pour leur permettre de vivre une semaine inoubliable.
«Les enfants bénéficieront du programme Harmonie qui prévoit des rencontres avec des dauphins sauvages, mais aussi des activités d'art expressif, des massages, de la thérapie cranio-sacrale, de la musique», énumère Mme Périgord avec beaucoup d'enthousiasme.
Pour se rendre à destination, l'enseignante doit cependant amasser 40 000 $. Une somme de 15 500 $ a été accumulée jusqu'à maintenant, mais beaucoup reste à faire, concède l'enseignante qui ne ménage pas les efforts pour solliciter l'aide financière des gens de Shawinigan.
Manon Périgord poursuit intensivement sa recherche de commanditaires tout en organisant un souper-spectacle, une collecte de canettes et de bouteilles vides à travers la ville de Shawinigan, etc. Les élèves mettront aussi la main à la pâte en fabricant des capteurs de rêves qui seront prochainement mis en vente.